Ce samedi 5 avril 2025, la salle de réunion de la préfecture de N’Zérékoré a servi de cadre aux membres du bureau du patriarcat, venus exprimer toute leur reconnaissance au président de la République pour la grâce accordée à leur fils, le Capitaine Moussa Dadis CAMARA.

Prenant la parole, le Colonel Lambert ZOGBÉLÉMOU, patriarche de N’Zérékoré, précise : « Aujourd’hui est un jour exceptionnel pour nous. Un moment pour vous dire merci. Et exprimer notre profonde gratitude à l’endroit de Son Excellence Monsieur le Président de la République pour avoir gracié notre fils, le Capitaine Moussa Dadis CAMARA. Que Dieu soit loué. »
Poursuivant, il précise : « Cet acte de réconciliation nationale du 28 mars reste désormais une date historique. Le décret du 28 mars 2025 marque désormais une autre page de l’histoire de notre pays, la République de Guinée. Car il transforme notre désespoir en espérance. Nos rêves en une réalité palpable. Voilà qui traduit l’expression de votre grandeur d’âme. De l’importance de l’attention que le président a toujours réservée au peuple, à chaque partie du peuple. La joie est grande dans notre région, dans notre préfecture, mais aussi dans le village Koulé Yékéta où est né Moussa Dadis Camara, ainsi que dans le quartier Goyéba, commune urbaine de N’Zérékoré, qui a vu grandir Dadis CAMARA. Le vestibule du patriarcat ne désemplit pas, des citoyens viennent exprimer leur joie. Depuis l’annonce de la nouvelle, les communautés vivant à N’Zérékoré, sans exception aucune, se succèdent pour se partager la joie. Et dire merci à l’autorité morale et coutumière que je dirige. Cela, c’est grâce à Monsieur le Président. Ensemble, les filles et fils de la région forestière et ceux vivant ailleurs vous disent merci. Un immense merci à vous, Général Mamadi DOUMBOUYA, vous qui venez de poser ainsi un acte hautement positif. Un acte de réconciliation nationale avéré. »
La remise de 100 noix de cola au préfet, pour faire parvenir au gouvernement et au président de la République, a été la dernière étape de cette prise de parole du Patriarche Goïkouya Lambert ZOGBÉLÉMOU.
Pour sa part, le préfet Seny Silver Camara s’est exprimé en ces termes :
« Je suis très content de voir toute la Forêt devant moi. Je remercie le vénérable patriarche pour ce geste symbolique. Pensez-vous que cet acte de Monsieur le Président de la République est un acte qui a été délibérément pris comme ça ? Ou bien Monsieur le Président de la République n’a pas le droit d’accorder sa grâce à un condamné ? Ou bien c’est la première fois qu’un président accorde sa grâce à un condamné ? Non ! Monsieur Moussa Dadis CAMARA, n’oublions pas qu’il a commandé ce pays pendant deux ans. Donc c’est un acte réfléchi et réfléchi en chef responsable. »
« Aujourd’hui, dans les 33 préfectures, les citoyens se battent pour un acte de reconnaissance pour ce que le président est en train de faire dans les préfectures respectives. Cela n’est-il pas une surprise ? À sa première rencontre avec les journalistes, il avait bien dit qu’il est venu pour apporter son soutien à la population. Faites la différence de 1958 au 5 septembre 2021 et de cette date à nos jours. Faisons la différence, mes frères. La logique est là. Personne n’a le monopole sur la vérité. On peut retarder le développement mais personne n’a mandat de supprimer le développement. La Guinée a trop recherché un éclaireur, et un éclaireur est là, qu’on le veuille ou pas. Je parle au nom de la Forêt. Nous, on n’a pas besoin de candidat ici, on n’a pas besoin de campagne, on n’a pas besoin d’élection, et on n’a pas besoin d’investiture. La Forêt a déjà un bon président. Nous ne sommes pas prêts à arrêter les projets en cours », dira le préfet.
À rappeler que c’est dans un décret lu à la télévision nationale le 28 mars dernier que le président de la transition, le Général des armées Mamadi DOUMBOUYA, a gracié le Capitaine Moussa Dadis CAMARA, numéro 1 du CNDD, condamné à 20 ans pour les crimes commis lors des massacres du 28 septembre 2009.
Thierno Amadou DIALLO