Contrôles Routiers en Guinée : Les Passagers Doivent-Ils Payer en l’Absence de Pièce d’Identité ?
En Guinée, les contrôles routiers sont fréquents et souvent sources de tension entre les forces de l’ordre et les citoyens. Une question récurrente se pose : les passagers qui ne sont pas munis de leur pièce d’identité doivent-ils obligatoirement payer de l’argent aux barrages ? Voici ce que dit la loi et ce qu’il faut savoir pour éviter les abus.
La législation guinéenne impose à chaque citoyen et résident de posséder une pièce d’identité valide et de pouvoir la présenter en cas de contrôle par les autorités compétentes. Cette exigence vise à garantir la sécurité et à permettre l’identification rapide des individus, notamment dans un contexte de lutte contre la criminalité. Cependant, aucune disposition légale n’autorise un agent à exiger un paiement immédiat en cas d’absence de document.
Les sanctions pour défaut de pièce d’identité doivent être encadrées par des procédures officielles. Si une amende est requise, elle doit être documentée et payée auprès des institutions prévues à cet effet, comme un trésor public ou une agence désignée, et non directement sur le terrain. Les demandes d’argent effectuées sans reçu ou justification légale relèvent d’un abus de pouvoir et peuvent être considérées comme des actes de corruption.
Les autorités guinéennes ont déjà tenté de réglementer les contrôles routiers pour limiter les dérives. En 2012, des efforts ont été faits pour réduire le nombre de barrages non essentiels. Cependant, les pratiques illégales persistent dans certains cas, créant un climat de méfiance entre les citoyens et les forces de l’ordre.
Pour éviter toute complication, il est fortement conseillé aux passagers de toujours se munir de leurs pièces d’identité lors de leurs déplacements. En cas de litige, il est possible de demander une citation officielle ou de signaler l’incident aux autorités compétentes. Le respect des droits des citoyens et la transparence des actions policières sont essentiels pour renforcer la confiance et garantir une application équitable des lois en Guinée.
Face à toute situation d’abus, se référer à ses droits et dénoncer les pratiques illégales sont des démarches cruciales pour favoriser une meilleure gouvernance et une justice sociale dans le pays.
Mamadouba CAMARA