Le dimanche 1er décembre restera gravé dans les mémoires comme un jour de tragédie à Nzérékoré. Le drame survenu au stade du 03 Avril continue d’alimenter un débat intense autour des responsabilités. Alors que les autorités sont accusées de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité, elles rejettent une partie de la faute sur l’arbitrage et les conditions du stade.
Lors d’une interview sur RFI, le Premier ministre BAH Oury a attribué le déclenchement de cette tragédie à un arbitrage jugé inadapté. « La responsabilité d’un arbitrage qui n’était pas conforme aux normes a été le facteur déclencheur », a-t-il déclaré, ajoutant que l’état du stade, toujours en chantier, a aggravé la situation.
Selon le Premier ministre, le manque de conformité de l’arbitrage a suscité des frustrations chez les spectateurs, amplifiant les tensions au point de provoquer un engrenage fatal. « Dans un stade qui n’est pas aux normes, qui n’a qu’une seule issue, cette tragédie macabre s’est produite, et nous la déplorons », a-t-il insisté.
Face à l’émotion nationale, une commission d’enquête a été mise en place par le ministre de la Justice pour faire toute la lumière sur les circonstances du drame. Dans l’attente des résultats, ce drame soulève des interrogations sur la gestion des infrastructures sportives en Guinée, mais aussi sur la formation et la supervision des arbitres lors des compétitions majeures.
Alors que la polémique enfle, une question persiste : ce drame aurait-il pu être évité avec de meilleures infrastructures et une organisation plus rigoureuse ? Les conclusions de l’enquête pourraient bien redéfinir les priorités dans le domaine sportif guinéen.
Mamadouba CAMARA
