Burkina Faso : La transition prolongée à 5 ans
La rencontre, initialement prévue pour durer deux jours, a abouti à la signature d’une nouvelle charte par le capitaine Ibrahim TRAORÉ, prolongeant ainsi la transition pour une période de 60 mois à partir du 2 juillet prochain.
Ces assises ont rassemblé les représentants de diverses couches de la société burkinabè, incluant des chefs coutumiers, religieux, des membres d’organisations de la société civile, des partis politiques, ainsi que des forces de défense et de sécurité. L’objectif principal était de faire un bilan de la transition depuis octobre 2022 et de décider de la suite du processus.
La première mouture du texte, proposée aux participants, suggérait une transition de trois ans et demi, soit 42 mois. Cependant, après des discussions approfondies, la durée a été élargie à cinq ans. Le document signé précise toutefois que des élections pourront être organisées avant cette échéance si la situation sécuritaire le permet.
Selon la nouvelle charte, le chef de l’État, le Premier Ministre et le Président de l’Assemblée législative pourront se porter candidats aux élections présidentielle, législatives et municipales. Par ailleurs, le titre officiel du chef de l’État a été modifié en « président du Faso, chef de l’État, chef suprême des armées ».
Il faut véritablement préciser que le Burkina Faso s’engage dans une période cruciale de son histoire, marquée par des défis sécuritaires et politiques majeurs. La route vers une stabilité durable reste semée d’embûches, mais les autorités semblent déterminées à mener cette transition à terme.
Mamadouba CAMARA