Les enseignants homologues des Institutions d’Enseignement Supérieur en République de Guinée, plus particulièrement ceux de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC), dénoncent ce qu’ils appellent « exploitation intellectuelle » au sein de ladite université.
Depuis près de dix ans, disent-ils, ils travaillent sans cesse avec les professeurs des départements respectifs pour assurer la relève. Ces derniers jours, ils se disent être écartés du processus de recrutement à la fonction publique en cours.
Le vice-président du Collectif des Enseignants homologues de Gamal, Tamba Bernard LENO, explique le motif de leurs revendications: « C’est notre engagement que nous demandons purement et simplement. Ça c’est déjà connu, même au niveau de notre mémorandum, nous avons bien sollicité cela. On reste derrière ça pour l’instant. Si rien n’est fait nous allons nous faire entendre, d’une manière ou une autre, ça c’est clair. Déjà, nous partons de façon pacifique. Nous avons adressé des courriers un peu partout, nous avons des décharges. Et à un moment donné, si nous ne sommes pas rétablis dans nos droits, ils ne vont pas s’en sortir, c’est une bombe à retardement qu’ils sont en train de garder comme ça au sein de l’université Gamal Abdel Nasser. Parce que, nous n’allons pas les laisser tranquilles, ça il faudrait que nous soyons rétablis dans nos droits, c’est clair et net » dira t-il.
Après plusieurs années passées au service de cette université, ces enseignants disent être écartés par les autorités de l’institution dans le processus du recrutement au profit de certaines personnes qui auraient payé pour être prise à leur place: « Depuis plusieurs années, ils sont en train d’exploiter des gens au sein de cette institution d’enseignement supérieur. Vous ne pouvez pas imaginer que quelqu’un arrive a abandonné tout, il rend service à l’État pendant près de dix ans, d’autres ont fait 8 ans, il y a une possibilité de les engager à la fonction publique mais on vous écarte. On prend l’argent avec des gens qui sont à l’intérieur du pays, autres les amis et les engage, pendant qu’on a des rapports du recensement biométrique. On a des charges pédagogiques, nous sommes reconnus. On a des traces au sein de l’université, mais nous n’allons pas les laisser faire » conclura t-il.
Pour l’heure, aucune information sur la résolution du problème. En attendant une suite favorable à la requête, restez connecter sur votre site d’information, le www.lereveil224.info
Mamadouba CAMARA correspondant à Conakry