Guinée : Sidya TOURE parle de la situation sociopolitique de la Guinée

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Ce samedi, 16 décembre 2023, à travers un appel lors de l’assemblée générale de l’UFR, le président de (UFR) Sidya TOURE s’est exprimé sur la situation sociopolitique de la Guinée. L’ancien Ministre qu’il est, a touché des sujets liés à la restriction des médias guinéens.

À l’ouverture de son discours, le chef de l’UFR a d’abord exprimé ses respects envers feu le Général Lansana Conté, ancien président sous lequel il a exercé en tant que Premier ministre. Il a saisi l’occasion pour évoquer le stade de développement qu’atteignait la Guinée à l’époque où il occupait ce poste ministériel. L’ancien Premier ministre a aussi mis en avant les initiatives déployées pour stimuler l’ouverture des médias privés dans un contexte où ces canaux n’existaient pas.

« Nous sommes à la dernière assemblée 2023. Je salue tout un chacun. J’aimerais, comme cela va correspondre à la commémoration du décès de mon ancien patron et grand-frère, le président Lansana CONTÉ, j’aimerais bien lui rendre un hommage en particulier. J’ai rencontré le président CONTÉ au lendemain du coup d’Etat, pratiquement dix jours. Et moi, ça faisait 23 ans que je n’étais pas régulier en Guinée. Je dois dire que beaucoup de gens parlent aujourd’hui, mais s’ils savaient où était la Guinée en 1984, je vous assure, ils comprendraient. J’ai essayé d’aller à Boké, le goudron s’arrêtait à Dubréka comme en 1958. Je l’avais laissé là-bas et il était encore à ce point-là. Il n’y avait pas de Bac à Boffa, pas de pont, il n’y avait pas de route. En 1986, nous avons racheté l’usine Entag, il n’y avait même pas de route pour arriver là-bas. Nous n’avions pas de presse à l’arrivée du pouvoir des militaires en 1984. Le premier qui a essayé de faire cela en publiant des lettres qu’il distribuait beaucoup, c’était le doyen BAH Mamadou, parce qu’au lendemain de la révolution, personne ne savait comment faire ? Il y a eu beaucoup de problèmes avec les militaires, mais on a fini par accepter les journaux. Ce qui manquait, c’était la presse orale, notamment les radios privées. Nous avons dû faire les manifestations en 2005, pour que le président CONTÉ prenne un décret autorisant l’ouverture des radios privées», a-t-il expliqué. Sidya Touré a manifesté son profond désarroi face à la campagne orchestrée par les autorités militaires à l’encontre des médias privés.« Quand on me dit aujourd’hui qu’on les ferme, je suis vraiment très triste ».

En continuant sa déclaration, il a fait mention des pourparlers engagés qui ont conduit à l’établissement de la commission électorale indépendante. En conséquence, le président de l’UFR a mis en lumière l’impératif pour le CNRD d’engager un dialogue avec les représentants de la classe politique. Continuant, il rajoute : « Mais ce n’est pas tout. Nous avons eu trois mois de négociation en 2007, pour mettre en place la commission électorale nationale indépendante (CENI). Ça veut dire qu’on pouvait discuter… Et à l’époque, on discutait. Donc, la discussion doit revenir. Le dialogue, c’est larme des forts. Tout le monde a un objectif pour la Guinée. Si vous voulez arriver à de bons résultats, il faut confronter votre volonté de développement de notre pays avec la même volonté des autres mais peut-être dans un cadre différent. Voilà pourquoi, un dialogue doit se tenir »

Cette rencontre a connu la présence de plusieurs membres du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée.

Mamadouba CAMARA correspondant à Conakry

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