Tensions post-électorales au Cameroun : Douala en ébullition, l’Union européenne appelle à la retenue

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La journée du lundi 27 octobre 2025 a été particulièrement agitée au Cameroun. Des manifestations de colère ont éclaté dans plusieurs grandes villes du pays, notamment à Douala et Garoua, tandis qu’un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé dans la capitale, Yaoundé. Ces mouvements de protestation font suite à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, qui continuent de susciter une vive contestation.

Ce mardi matin, la tension restait palpable à Douala. De nombreux habitants, dénonçant les résultats officiels, ont perturbé la circulation à l’entrée de la capitale économique. Comme la veille, plusieurs commerces et établissements scolaires sont restés fermés, paralysant partiellement les activités dans la ville. À Garoua, en revanche, un calme relatif semblait s’installer, avec une reprise progressive des transports et des activités quotidiennes.

Face à la montée des tensions, l’Union européenne a réagi dans un communiqué, disant « prendre note des résultats proclamés » tout en exprimant « sa profonde préoccupation face à la répression violente des manifestations de ces deux derniers jours ». Bruxelles « déplore la mort par arme à feu de plusieurs civils » et appelle les autorités camerounaises à faire preuve de retenue, à diligenter des enquêtes indépendantes et à engager rapidement un dialogue inclusif.

L’Union européenne demande également la libération de « toutes les personnes détenues arbitrairement depuis l’élection », parmi lesquelles figurent plusieurs proches de l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, toujours aux arrêts. Fait notable, les représentants diplomatiques de l’Union européenne, des États-Unis et du Canada étaient absents lors de la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, lundi dernier.

Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade et à la concertation, le Cameroun reste suspendu à l’évolution de la situation dans ses grandes villes, où la colère populaire continue de couver.

Mamadouba CAMARA

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