Donald Trump, artisan de paix en Asie et stratège diplomatique face au Brésil

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À Kuala Lumpur, la diplomatie américaine a de nouveau fait parler d’elle. En marge du sommet de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN), la Thaïlande et le Cambodge ont officiellement signé un accord de cessez-le-feu, mettant fin à un conflit meurtrier qui avait coûté la vie à au moins 43 personnes en juillet dernier. Un pas décisif vers la stabilité régionale, placé sous le regard du président américain Donald Trump, co-signataire de l’accord et autoproclamé « faiseur de paix ».

Ce geste fort illustre la volonté de l’ancien locataire de la Maison-Blanche de peser à nouveau sur la scène internationale, notamment dans une région stratégique où les tensions territoriales et économiques persistent. La signature de ce cessez-le-feu n’est pas seulement symbolique : elle marque le retour des États-Unis dans le jeu diplomatique asiatique, face à une Chine toujours plus influente.

Mais Donald Trump ne s’est pas limité à ce rôle d’arbitre. Le même jour, il a eu un entretien remarqué avec le président brésilien Luis Inacio Lula da Silva. Une rencontre scrutée de près, tant les relations entre Washington et Brasilia ont été marquées par la méfiance et les divergences. En effet, Trump a toujours soutenu l’ex-président Jair Bolsonaro, rival politique de Lula, tandis que les États-Unis ont récemment imposé des droits de douane de 50 % sur la plupart des produits brésiliens.

Pourtant, ce dimanche, les deux dirigeants ont affiché un ton plus apaisé. Les sourires et les déclarations d’intention laissent entrevoir une volonté commune de trouver un terrain d’entente. Lula a évoqué la nécessité de « relancer un partenariat équitable et durable », tandis que Trump a insisté sur « la recherche d’un nouvel équilibre commercial ».

Entre paix en Asie et rapprochement avec le Brésil, Donald Trump semble vouloir redorer son image d’homme d’influence mondiale. Derrière cette démonstration diplomatique, se dessine une ambition claire : repositionner les États-Unis au centre du jeu international, dans un monde plus fragmenté que jamais.

Mamadouba CAMARA

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