La salle 3 de l’Université de N’Zérékoré a servi de cadre à la tenue d’un panel sous le thème « Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation », à l’occasion de la célébration en différé de la Journée internationale de la femme, ce samedi 22 mars 2025.

Dans son discours, Dre Agnès SANGARÉ, responsable du comité Genre et Équité de l’Université de N’Zérékoré, précise : *« Bien que nous célébrions cette Journée internationale en différé, notre détermination à défendre la cause des femmes et des filles reste intacte. À cette occasion mémorable, le thème retenu cette année par les Nations Unies, ‘Pour toutes les femmes et les filles : droit, égalité et autonomisation’, résonne avec une force particulière dans notre contexte guinéen. Il nous interpelle sur les avancées réalisées, qui protègent les femmes et les filles contre les violences et favorisent leur accès à l’éducation et à la santé, mais aussi sur les défis liés au mariage précoce, à la violence conjugale, à l’accès limité aux ressources économiques et à la formation qui persistent.
Je rappelle également qu’aucune société ne peut prospérer si la moitié de sa population est laissée pour compte. Le progrès d’une nation repose sur la reconnaissance des droits de chaque individu, indépendamment de son genre. »*
Proposant des pistes de solutions, elle suggère : « Pour remédier à ces problèmes, nous devons renforcer l’éducation aux droits humains, sensibiliser nos communautés et veiller à l’application stricte des lois. »
Pour terminer, Dre Agnès Sangaré interpelle les autorités universitaires en ces termes : « Je termine en sollicitant auprès des autorités universitaires la promotion d’un cadre académique et professionnel inclusif où chaque femme et fille peut s’épanouir sans discrimination ni entrave, en leur garantissant l’égalité et l’équité, en encourageant leur participation active dans tous les domaines, afin de leur permettre de contribuer pleinement au développement de notre nation. »

Prenant la parole, Dr Demba Aïssata SAMOURA, vice-recteur chargé de la Recherche et de l’Innovation, a tout d’abord souhaité la bienvenue à l’autorité régionale avant de préciser : « La journée du 8 mars n’est pas qu’une simple fête, mais l’occasion de se pencher sur l’état de la promotion des droits des femmes. Pour le cas guinéen, des efforts sont faits dans ce sens grâce à la détermination du Président de la République, Son Excellence Général Mamadi Doumbouya, qui place la femme au centre de ses préoccupations. Du côté de l’Université de N’Zérékoré, la promotion des droits des femmes et des filles reste notre priorité. », dira Dr Demba au nom du recteur.

Représentant Monsieur le Gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré, le chef de cabinet, Monsieur Étienne SANDOUNO, n’a pas manqué de saluer l’implication des femmes dans la stabilité du pays, tout en lançant un appel : « Nous sommes convaincus qu’en respectant les droits des femmes, nous les pousserons à s’investir davantage dans le développement commun. Je demande à tout le monde de veiller à cela et aussi aux femmes et filles d’être de véritables forces motrices d’une société équitable et prospère. »
À noter que le panel a été animé par des femmes qui ont captivé l’auditoire durant deux heures d’horloge, avec des interactions à la hauteur des attentes.
« Chaque engagement est une avancée, il est temps que nos paroles deviennent des actes. » C’est sur ce slogan qu’a pris fin cette célébration en différé, marquant une nouvelle page pour les femmes et les filles de l’Université de N’Zérékoré.
David KALIVOGUI