Énergie en Afrique : Vers un Futur Éclairé grâce à Mission 300
L’Afrique demeure le continent le plus touché par le déficit énergétique, avec 600 millions de personnes vivant sans accès à l’électricité, soit 83 % de la population mondiale plongée dans l’obscurité. Cette situation entrave considérablement le développement économique et social du continent. Face à cette urgence, le Sommet africain de l’énergie Mission 300, tenu les 27 et 28 janvier 2025 en Tanzanie, a marqué une avancée majeure dans la quête d’un accès universel à l’électricité.
Au terme de cet événement, 30 chefs d’État et de gouvernement africains ont adopté la Déclaration sur l’énergie de Dar es Salaam, un texte stratégique qui sera présenté au Sommet de l’Union africaine en février pour approbation. L’ambition est claire : raccorder 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030, réduisant ainsi de moitié le nombre de personnes privées de ce service essentiel.
Les engagements financiers annoncés lors du sommet témoignent d’un soutien international massif. Les partenaires de Mission 300 ont promis plus de 50 milliards de dollars pour accélérer l’électrification du continent. Parmi eux, le Groupe de la Banque africaine de développement et la Banque mondiale mobiliseront 48 milliards de dollars, tandis que l’Agence française de développement, la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, le Groupe de la Banque islamique de développement et le Fonds OPEP apporteront des financements complémentaires.
Douze pays, dont la Côte d’Ivoire, la RDC, le Nigéria et le Sénégal, ont présenté des stratégies nationales détaillées visant à élargir l’accès à l’électricité, promouvoir les énergies renouvelables et attirer davantage d’investissements privés. Ces engagements soulignent la volonté des États africains de s’attaquer à la crise énergétique avec des solutions concrètes et adaptées aux réalités locales.
Avec Mission 300, l’Afrique se donne les moyens de transformer son paysage énergétique et d’accélérer son développement. Cependant, la mise en œuvre effective de ces engagements nécessitera une coordination efficace entre les gouvernements, les bailleurs de fonds et les acteurs privés. L’avenir énergétique du continent repose désormais sur la concrétisation de ces promesses, car sans électricité, aucun progrès durable n’est envisageable.
Mamadouba CAMARA