Crise Diplomatique entre Conakry et Freetown : Arrestations et Rapatriements en Question

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Une tension palpable s’est installée entre la Guinée et la Sierra Leone suite à une série d’arrestations et de rapatriements d’étrangers, principalement des Sierra-Léonais, résidant dans des zones criminogènes du Grand Conakry. Ces opérations, menées par les autorités guinéennes, ont suscité une vive réaction de Freetown, qui dénonce une démarche non conforme aux standards internationaux en matière de rapatriement.

Les autorités guinéennes ont justifié cette mesure par des préoccupations sécuritaires, ciblant des zones considérées comme sensibles. Toutefois, la Sierra Leone voit dans cette opération une violation des normes diplomatiques et humanitaires, pointant l’absence de notification officielle préalable. En réponse, les frontières entre les deux pays ont été temporairement fermées, le temps pour la Guinée d’émettre un document formel concernant le rapatriement.

Cette situation a déclenché des craintes parmi les Guinéens vivant à Freetown, qui redoutent d’éventuelles représailles. Ces appréhensions ont été relayées à l’ambassadeur de Guinée en Sierra Leone, Julien YOMBOUNO. Ce dernier a tenu à apaiser les esprits en assurant que le problème serait résolu au niveau des plus hautes instances.

“Nous les avons aussi rassurés par rapport aux événements qui se passent actuellement à la frontière parce qu’ils ont peur des représailles, mais je leur ai dit de rester tranquille. Les autorités au plus haut niveau vont gérer le problème et avec l’appui des services techniques que nous sommes”, a-t-il déclaré.

Alors que les échanges sont suspendus aux frontières, les deux pays semblent vouloir éviter une escalade qui pourrait nuire à leurs relations historiques et économiques. Les prochains jours seront décisifs pour savoir si Conakry et Freetown parviendront à un accord permettant de rétablir la confiance et de rouvrir les passages frontaliers.

Cette crise met en lumière les défis des relations bilatérales en Afrique de l’Ouest, où la question migratoire reste une source fréquente de tensions.

Mamadouba CAMARA

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