Le Gouvernement guinéen vient de poser un jalon important dans le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En accueillant 153 nouveaux enseignants-chercheurs, dont 50 Guinéens et des experts venant de dix pays d’Afrique et d’Europe, la Guinée renforce son système universitaire et aspire à devenir un acteur majeur de la recherche sur le continent.
Le Premier Ministre Amadou Oury BAH a souligné que cette initiative s’inscrit dans une vision plus large pour les dix années à venir. L’objectif est de redonner confiance aux jeunes chercheurs guinéens, leur permettant d’acquérir des compétences de haut niveau dans leur propre pays. « Ils seront compétitifs et attractifs pour des emplois, aussi bien en Guinée qu’à l’international », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle vague de recrutements n’est pas simplement un avantage pour la Guinée. « C’est symbolique », affirme le chef du Gouvernement. La Guinée, longtemps perçue comme marginalisant ses talents, change désormais de cap en valorisant l’intelligence et en appelant ses citoyens expatriés à participer à la construction du pays. En outre, la collaboration avec des chercheurs africains et internationaux est un gage de qualité et d’ouverture pour l’avenir du système éducatif guinéen.
Le Premier ministre a également salué la prouesse scientifique du Sénégal, qui a récemment lancé son propre satellite, et a exprimé l’ambition guinéenne de rendre ses chercheurs tout aussi compétitifs à l’échelle mondiale. Ce renforcement des capacités en ressources humaines, notamment avec des doctorants hautement qualifiés, témoigne de la volonté du pays de transformer non seulement son secteur éducatif, mais aussi son économie et sa culture par le biais du savoir.
Avec ces nouveaux enseignants-chercheurs, la Guinée pose les fondations d’une recherche scientifique dynamique, prête à contribuer au développement du continent africain tout en s’intégrant dans les grandes avancées technologiques mondiales.
Mamadouba CAMARA