Face à la crise énergétique persistante, le gouvernement a annoncé son intention de procéder à une privatisation partielle de l’Électricité de Guinée (EDG). Cette mesure, perçue comme un tournant décisif dans la gestion de la crise, vise à améliorer l’efficacité et la performance du secteur énergétique national.
Depuis plusieurs années, le secteur de l’énergie en Guinée connaît des difficultés majeures, avec des coupures fréquentes et une incapacité à répondre à la demande croissante. L’EDG, entreprise publique en charge de la production et de la distribution d’électricité, a souvent été critiquée pour sa gestion inefficace et ses infrastructures obsolètes.
La privatisation partielle de l’EDG est envisagée comme une solution pour attirer des investissements étrangers et bénéficier de l’expertise technique de partenaires privés. Le gouvernement espère que cette initiative permettra de moderniser les infrastructures, d’améliorer la distribution de l’électricité et de garantir une alimentation plus stable pour les consommateurs guinéens.
Un projet controversé :
Cependant, cette décision suscite des débats et des inquiétudes au sein de la population et des syndicats. Les opposants à la privatisation craignent que cela ne conduise à une augmentation des tarifs de l’électricité, rendant l’énergie encore plus inaccessible pour les ménages à faible revenu. Les syndicats de l’EDG, de leur côté, redoutent des suppressions d’emplois et une dégradation des conditions de travail.
Pour apaiser les tensions, le gouvernement a promis que la privatisation serait menée de manière transparente et que des mesures seraient prises pour protéger les intérêts des travailleurs et des consommateurs. Des consultations avec les parties prenantes sont prévues pour discuter des modalités de cette privatisation et garantir qu’elle se fasse dans l’intérêt général.
Des partenaires potentiels déjà en vue :
Plusieurs entreprises internationales ont déjà manifesté leur intérêt pour un partenariat avec l’EDG. Le gouvernement examine actuellement les propositions pour s’assurer de choisir des partenaires capables de répondre aux défis du secteur énergétique guinéen. L’objectif est de sélectionner des entreprises ayant une solide expérience dans la gestion et la modernisation des infrastructures énergétiques.
Un avenir énergétique plus prometteur ?
Si elle est menée à bien, la privatisation partielle de l’EDG pourrait marquer un tournant dans l’histoire énergétique de la Guinée. Elle pourrait permettre au pays de surmonter la crise actuelle et de poser les bases d’un développement économique durable. Toutefois, le succès de cette initiative dépendra de la capacité du gouvernement à mener ce projet de manière transparente et équitable, en veillant à ce que les bénéfices soient partagés par l’ensemble de la population.
Cette approche représente une opportunité majeure pour la Guinée de sortir de la crise énergétique. Mais elle doit être accompagnée de mesures fortes pour protéger les consommateurs et les travailleurs, afin de garantir une transition juste et bénéfique pour tous.
Mamadouba CAMARA