Depuis le 1ᵉʳ janvier, le Ghana a franchi une étape majeure en abolissant les visas pour tous les citoyens africains à leur arrivée. Cette initiative place le pays parmi les rares États du continent à adopter une telle mesure, rejoignant le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin.
Cette décision, annoncée il y a un an par le président Nana Akufo-Addo, reflète une vision ambitieuse : construire une Afrique plus unifiée et économiquement forte. Pour lui, l’exemption de visa est un outil clé pour renforcer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en favorisant la libre circulation des personnes, le commerce et les investissements intra-africains. À quelques jours de la fin de son mandat, il a tenu à concrétiser cette promesse, faisant du Ghana un symbole d’ouverture et de coopération.
Les retombées attendues sont nombreuses : un essor du tourisme, des opportunités accrues pour les entrepreneurs africains et une attractivité renforcée pour les investisseurs du continent. Mais cette mesure s’accompagne aussi de défis. Durant l’année écoulée, le Ghana a intensifié ses efforts pour sécuriser ses frontières, lutter contre les crimes transfrontaliers et moderniser son système d’immigration. Ces ajustements visent à garantir que cette politique reste bénéfique, tant pour le pays que pour ses visiteurs.
Cette ouverture du Ghana est bien plus qu’une simple réforme administrative : elle incarne un idéal panafricain. En réduisant les barrières entre les peuples du continent, elle invite à repenser les frontières, à privilégier la coopération et à rêver d’une Afrique où la solidarité prime sur la division.
Mamadouba CAMARA
