La scène politique guinéenne est une fois de plus secouée par l’arrestation d’un acteur clé de l’opposition. Aliou BAH, leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), a passé sa deuxième nuit en garde à vue dans les locaux de la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale à Conakry. L’opposant est accusé d’offense au chef de l’État, une charge qu’il réfute catégoriquement.
M. Antoine Pépé LAMAH, avocat de l’opposant, affirme que son client pourrait rester en détention jusqu’au début de la semaine prochaine. En effet, Aliou BAH ne devrait être présenté à un juge qu’à partir de lundi, au tribunal de première instance de Kaloum. Pendant ce temps, son équipe juridique se mobilise pour organiser sa défense, dénonçant une tentative de museler un leader engagé dans la critique du pouvoir.
Cette arrestation suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique et de la classe politique, où certains dénoncent une manœuvre visant à intimider les voix dissidentes. Aliou BAH, connu pour ses prises de position tranchées et sa détermination à défendre ses convictions, devient une figure emblématique d’un débat plus large sur les libertés fondamentales en Guinée.
Alors que l’affaire prend une tournure de plus en plus médiatisée, les regards se tournent vers la justice guinéenne. La question se pose : ce procès sera-t-il l’occasion d’un débat juridique impartial ou le théâtre d’un affrontement politique exacerbé ? En attendant, l’issue reste incertaine et l’attention reste focalisée sur l’évolution de cette affaire qui pourrait marquer un tournant dans la vie politique du pays.
Mamadouba CAMARA