Le stade résonne, la foule s’élève,
Un dimanche d’espoir, sous un ciel en trêve.
Les chants s’entrelacent, les cœurs battent fort,
Un match, un rêve, un instant d’accord.
Mais l’euphorie se brise comme un frêle miroir,
Une tragédie s’invite dans ce doux soir.
Des cris, des pleurs, des âmes envolées,
Plus de cinquante-six vies, brutalement volées.
N’Zérékoré saigne, sous un manteau d’effroi,
Un peuple entier pleure, face à cet émoi.
Des familles éclatées, des cœurs lacérés,
Des blessures béantes, à jamais gravées.
Pourquoi ? crie la foule, le ciel reste sourd,
Un match de joie, un théâtre de secours.
Les stades sont des temples, des lieux d’union,
Pas des tombeaux sculptés par l’abandon.
On accuse, on questionne, mais les réponses tardent,
Qui portera le poids de ce désespoir en partage ?
La foule, trop dense, les sorties obstruées,
Les règles bafouées, l’humanité écrasée.
Alors je clame, pour que demain diffère,
Pour que nos stades soient des lieux de lumière.
Renforçons les lois, honorons la vie,
Planifions mieux, évitons l’oubli.
Que la sécurité ne soit pas un choix,
Mais un devoir, une armure pour chaque voix.
Pour que N’Zérékoré ne revive plus jamais,
Ce dimanche noir, ce gouffre insensé.
Levons-nous ensemble, bâtissons l’avenir,
Unis dans l’espoir, loin des soupirs.
Que chaque cri dans nos stades soit un cri de joie,
Et non l’écho d’un drame qui broie.
Mamadouba CAMARA