Alors que de nombreuses écoles de Conakry et de l’intérieur du pays fonctionnent encore au ralenti sous l’effet du mouvement de grève lancé par une partie de l’intersyndicale de l’éducation, une nouvelle dynamique semble s’installer. Après plusieurs jours de tensions et d’incertitudes, les acteurs du secteur éducatif ont renoué avec le dialogue, laissant entrevoir la possibilité d’un dénouement.
Ce mardi 9 décembre 2025, une réunion à huis clos s’est tenue à la Bourse du travail. Autour de la table, les principaux syndicats impliqués dans la mobilisation – SNE, FSPE et SLECG – ont longuement échangé avec le ministre de la Fonction publique, François Bourouno, sous le regard attentif des représentants de l’inter-centrale CNTG-USTG. Selon une source proche des discussions, les échanges ont été plus constructifs que les précédentes rencontres, et plusieurs pistes de compromis auraient été évoquées.
Dans ce climat tendu mais désormais plus ouvert, les syndicats ont programmé une assemblée générale ce mercredi 10 décembre à 14 heures, toujours à la Bourse du travail. Ils y consulteront leur base, étape indispensable avant toute annonce officielle. C’est en effet de cette assemblée que dépendra la suite du mouvement : maintien de la grève ou suspension du mot d’ordre.
D’après les informations recueillies, la tendance pencherait vers un apaisement. Si les avancées discutées lors de la réunion de ce mardi sont confirmées et validées par la base, une suspension de la grève pourrait être annoncée dans les heures qui suivront. Une perspective qui redonne espoir à de nombreux parents d’élèves, inquiets de voir l’année scolaire s’enliser davantage.
En attendant, tout le pays retient son souffle, dans l’espoir que cette crise qui secoue le secteur éducatif depuis plusieurs semaines trouve enfin une issue durable.
Mamadouba CAMARA
