Alors que les manifestations des Forces vives de Guinée prennent de l’ampleur, le Premier ministre Bah Oury a tenu à mettre en garde les acteurs politiques et sociaux contre les risques de dérive. Face à la montée de la tension dans plusieurs localités du pays, il a rappelé l’importance de privilégier le dialogue et la responsabilité collective.
Dans une déclaration ferme, Bah Oury a reconnu le droit légitime des citoyens à exprimer leurs revendications, mais il a insisté sur la nécessité d’éviter toute escalade susceptible d’entraîner le pays dans une spirale de violences. « La Guinée traverse une étape cruciale. Nous devons garder à l’esprit que la stabilité nationale est l’affaire de tous. Les manifestations ne doivent pas se transformer en prétexte pour semer le chaos », a-t-il averti.
Cet appel intervient dans un climat politique marqué par la méfiance entre la junte au pouvoir et les Forces vives, qui dénoncent une transition à rallonge et une volonté présumée de confiscation du pouvoir. Plusieurs observateurs estiment que la mise en garde du chef du gouvernement vise à contenir une colère sociale qui pourrait fragiliser davantage la cohésion nationale.
En lançant ce message, Bah Oury tente de se poser en médiateur et en garant d’une sortie de crise pacifique. Reste à savoir si les différentes parties accepteront de privilégier le compromis au détriment de la confrontation, dans un contexte où la rue semble devenir l’ultime espace d’expression.
Mamadouba CAMARA