Un drame d’une violence inouïe a endeuillé le groupe scolaire Hafdra. Yélikhatou TOURÉ, une jeune élève pleine d’avenir, a tragiquement perdu la vie après avoir été brûlée à l’eau bouillante par sa propre cousine, Fatoumata KEÏTA. Ce terrible acte, né d’un simple différend familial, a plongé toute une communauté dans la stupeur et l’indignation.
Tout a commencé par une querelle anodine autour d’une brosse à pied. Hébergée chez leur grand-mère à Belle-Vue, Yélikhatou reprochait à Fatoumata d’avoir utilisé sa brosse pour nettoyer le sol. Un geste anodin qui, au fil du temps, a alimenté rancune et haine. La tension entre les deux jeunes filles s’est exacerbée, jusqu’à ce qu’un premier acte violent soit commis : Fatoumata avait tenté de brûler Yélikhatou en mettant le feu à sa couverture pendant qu’elle dormait. Face à ce geste inquiétant, la grand-mère de la victime prit la décision d’expulser Fatoumata et de l’envoyer vivre à Cosa.
Mais la rancœur de Fatoumata ne s’éteindra pas avec la distance. Le 24 mars 2025, alors que Yélikhatou se trouvait à Cosa pour récupérer sa tenue de fête, sa cousine est passée à l’acte de manière préméditée. Profitant d’un moment d’inattention, elle lui a versé une quantité d’eau bouillante sur le corps. La scène a été insoutenable : la peau de Yélikhatou s’est détachée sous l’effet des brûlures, et ses cris de douleur ont alerté les témoins impuissants face à cette horreur.
Transportée d’urgence dans une clinique, puis redirigée vers l’hôpital Donka en raison de la gravité de son état, Yélikhatou n’a malheureusement pas pu bénéficier des soins adéquats, faute de moyens financiers. Malgré l’aide d’une bienfaitrice qui lui apporta un bandage, la jeune fille succomba à ses blessures le 28 mars. Sa dépouille a été acheminée à Boké, où elle sera inhumée.
Le directeur du groupe scolaire Hafdra s’est exprimé avec émotion, demandant justice pour son élève et dénonçant cet acte barbare qui ne peut rester impuni. Cette tragédie soulève une fois de plus la question des violences intra-familiales et de la nécessité d’une justice exemplaire face à de tels actes.
Alors que la famille de Yélikhatou pleure la perte cruelle de leur fille, la communauté scolaire, elle, reste sous le choc, espérant que justice sera rendue pour que son âme repose enfin en paix.
Mamadouba CAMARA
