Suspension de l’UFR : Une décision qui fait trembler la scène politique guinéenne

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La récente suspension de l’Union des Forces Républicaines (UFR) par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a provoqué une onde de choc au sein de la classe politique guinéenne. Le parti, dirigé par l’ancien Premier ministre Sidya Touré, dénonce une mesure « arbitraire » et « injuste », estimant qu’elle porte une atteinte grave aux principes du pluralisme politique et de l’État de droit.

Dans un communiqué officiel, l’UFR s’est dite « stupéfaite » par cette suspension qu’elle qualifie de « violation flagrante » des règles démocratiques. Selon ses responsables, le parti a scrupuleusement respecté toutes les obligations légales régissant les formations politiques en Guinée et a toujours répondu aux sollicitations administratives. Cette décision est donc, à leurs yeux, totalement « inacceptable ».

Ce nouvel épisode survient dans un climat déjà tendu entre le pouvoir et l’opposition. Pour l’UFR, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une manœuvre visant à affaiblir les forces adverses du régime en place. Loin de se contenter d’une simple contestation, le parti exige des explications claires sur les raisons précises ayant conduit à sa suspension.

« Nous ignorons jusqu’à présent les motifs exacts de cette sanction », indique le communiqué du parti, qui regrette par ailleurs l’absence de dialogue entre les autorités et les formations politiques. Selon lui, cette attitude contribue à renforcer un climat de méfiance et d’instabilité, au détriment d’une évolution politique apaisée.

Alors que l’UFR refuse de baisser les bras, cette affaire risque d’intensifier les tensions sur la scène politique guinéenne et de relancer le débat sur la liberté d’expression et le respect du jeu démocratique dans le pays.

Mamadouba CAMARA

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