Mohamed DIANÉ dénonce un procès biaisé et réclame la justice

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L’ancien ministre de la Défense, Mohamed DIANÉ, a vivement contesté la procédure judiciaire menée contre lui lors de son procès en appel devant la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Ce jeudi 6 mars 2025, face aux juges, il a dénoncé des irrégularités graves et réaffirmé son innocence, pointant du doigt une enquête qu’il juge bâclée et partiale.

Diané a notamment souligné l’absence de preuves concrètes justifiant sa condamnation en première instance. Selon lui, aucun montant précis ne lui avait été reproché jusqu’au jour de la plaidoirie, où l’agent judiciaire de l’État a soudainement évoqué un prétendu détournement de 500 000 milliards de francs, sans fournir le moindre document étayant cette accusation. « Comment peut-on condamner une personne sans preuves tangibles, sans même identifier les fonds prétendument détournés et leur destination ? », s’est-il interrogé devant la cour.

L’ex-ministre estime que sa condamnation repose uniquement sur des accusations unilatérales et non sur un travail d’instruction rigoureux. Il a également dénoncé le fait que les intendants militaires, véritables gestionnaires du budget du ministère de la Défense, n’aient jamais été auditionnés. “J’ai tout fait pour qu’ils soient convoqués, mais personne n’a eu le courage de le faire. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?” a-t-il fustigé, comparant son cas à celui d’un ancien président de l’Assemblée nationale jugé avec ses caissiers.

Concernant les accusations d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent, Mohamed DIANÉ a rejeté en bloc les charges portées contre lui, affirmant que plusieurs biens qui lui sont attribués ne lui appartiennent pas et que ses déclarations de patrimoine avaient été effectuées en toute transparence en 2011 et 2016. Pourtant, selon lui, ces éléments cruciaux ont été « délibérément ignorés » par la justice.

Face à cette situation qu’il considère comme une grave injustice, l’ancien ministre a lancé un appel à une justice impartiale : “Un procès équitable ne peut se fonder sur des allégations non prouvées et des irrégularités aussi flagrantes. La justice doit être rendue de manière transparente et équitable, sans influence politique.”

Alors que le procès en appel se poursuit, la chambre des appels de la CRIEF devra trancher sur ces accusations et examiner les arguments de la défense. Une affaire qui continue de faire couler beaucoup d’encre et de diviser l’opinion publique.

Mamadouba CAMARA

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