Ce lundi 17 février 2025, le Premier ministre guinéen, BAH Oury, a réaffirmé l’engagement des autorités de la transition en faveur de la liberté de la presse. Selon lui, le général Mamadi DOUMBOUYA attache une importance particulière à l’exercice du journalisme en Guinée, et les actions entreprises par le gouvernement en sont la preuve.
Parmi ces actions, BAH Oury a souligné l’octroi d’une maison régionale de la presse aux journalistes de Kankan, illustrant ainsi la volonté de l’État de soutenir le développement des médias, qu’ils soient publics ou privés. Cette initiative, selon lui, témoigne d’un engagement concret envers la profession, loin des accusations récurrentes de répression.
Le Premier ministre a également tenu à dénoncer certaines perceptions relayées par des médias internationaux. “Dès que des rapports sont publiés, on entend dire que telle ou telle radio a été fermée et que le gouvernement est contre la liberté de la presse. Cela ne reflète pas toujours la réalité”, a-t-il déclaré, appelant les journalistes à plus de professionnalisme.
BAH Oury a insisté sur le rôle fondamental des médias dans la société : “Dans chaque chose, il y a du bien et du mauvais. La presse doit aider la population à analyser ces réalités, à comprendre ce qui peut être amélioré, ce qui doit être renforcé ou consolidé. Une presse constructive est une presse respectée.”
Enfin, le Premier ministre a mis en avant l’intérêt des immersions gouvernementales comme moyen de défendre la politique du pays face aux rapports d’ONG internationales. “Lorsque certains affirment que nous sommes contre la presse parce que trois médias ont été suspendus, je peux répondre en mettant en avant ceux qui ont vu le jour et qui sont désormais diffusés sur Canal+.”
Par cette déclaration, BAH Oury cherche à redorer l’image du gouvernement et à réaffirmer son engagement envers la liberté d’informer. Cependant, dans un contexte où les tensions entre l’État et certains organes de presse persistent, ces propos sauront-ils convaincre l’ensemble des acteurs du paysage médiatique guinéen ? Seul l’avenir le dira.
Mamadouba CAMARA
