Le gouvernement de transition de Guinée reste ferme face aux menaces émanant des Forces vives de Guinée, qui appellent à des manifestations prévues dès le 6 janvier 2025. Interrogé sur RFI Fulfulde, le ministre porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo, a tenu à minimiser la portée de ces annonces en affirmant que l’exécutif n’était ni préoccupé ni intimidé. « Nous n’avons peur de rien. Personne n’est inquiet. Qu’ils manifestent, ce n’est pas un problème », a-t-il déclaré, insistant sur la confiance du gouvernement en sa gestion de la situation.
Dans le même temps, le ministre a lancé un appel au dialogue, reprochant aux forces vives de refuser systématiquement les offres de discussions. Qualifiant leur attitude de déconnexion avec la réalité, il les a invités à s’asseoir autour de la table pour trouver des solutions, plutôt que de « dénigrer leur pays ». Cette posture, empreinte de fermeté, vise à décrédibiliser ceux qui se revendiquent patriotes tout en refusant les occasions de négociation.
Cette position du gouvernement contraste avec le discours plus incisif de l’opposant Cellou Dalein Diallo, qui encourage ses militants à une mobilisation déterminée. Il appelle à une réponse massive et combative aux manifestations annoncées, renforçant ainsi les tensions sur la scène politique nationale.
Alors que la date du 6 janvier approche, le pays semble divisé entre la volonté d’apaisement prônée par l’exécutif et les revendications des forces vives, prêtes à se faire entendre dans la rue. Reste à savoir si cet appel au dialogue pourra désamorcer la crise naissante ou si la confrontation entre les deux camps s’intensifiera dans les jours à venir.
Mamadouba CAMARA