Ce samedi 7 décembre, le Ghana entre dans une étape cruciale de son histoire politique et sociale. Près de 18,8 millions de citoyens, sur une population totale d’environ 34 millions, sont appelés à se prononcer lors d’un double scrutin visant à élire le prochain président de la République et les membres du Parlement.
Un rendez-vous électoral sous le signe de l’incertitude :
Ces élections interviennent dans un contexte marqué par une crise économique profonde. Malgré ses ressources naturelles abondantes – notamment en cacao, or et pétrole – le Ghana fait face à une inflation galopante, un endettement croissant et des tensions sociales accrues. Ces défis économiques nourrissent un climat politique tendu, rendant ces élections particulièrement déterminantes pour l’avenir du pays.
Une transition politique majeure :
L’un des enjeux majeurs de ce scrutin est la fin du mandat de Nana Akufo-Addo, président depuis 2017, qui quitte ses fonctions à l’issue de son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Âgé de 80 ans, il laisse derrière lui un bilan contrasté, oscillant entre les promesses de développement économique et les réalités d’une gestion critiquée dans certains domaines.
Les Ghanéens devront donc choisir un successeur capable de relancer l’économie tout en préservant la stabilité politique dont le pays est souvent présenté comme un modèle en Afrique de l’Ouest.
Le slogan : un appel à la responsabilité
Sous le slogan « Élections 2024 – votre vote, votre avenir », la Commission électorale cherche à mobiliser les électeurs. Ce message souligne l’importance de chaque voix dans un contexte où les décisions prises pourraient redéfinir la trajectoire du Ghana pour les années à venir.
Un processus à surveiller :
Si aucun candidat ne parvient à obtenir la majorité absolue lors du premier tour, un second tour sera organisé dans un délai de 21 jours. Ce scénario pourrait intensifier les débats et les tensions dans une société déjà en quête de réponses.
En ce 7 décembre, le Ghana se tient à la croisée des chemins. Entre espoirs de renouveau et défis colossaux, ces élections ne détermineront pas seulement les prochains dirigeants du pays, mais aussi le cap qu’il prendra face aux crises actuelles. Les regards de l’Afrique et du monde sont tournés vers Accra, dans l’attente d’un scrutin exemplaire à la hauteur de la réputation démocratique de cette nation ouest-africaine.
Mamadouba CAMARA
