Le compte à rebours est lancé pour les partis politiques récemment suspendus par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) : ils ont jusqu’en janvier 2025 pour répondre aux exigences posées, sous peine de dissolution. Parmi eux, l’Union pour la Démocratie et le Développement (UGDD), dirigée par Pépé Francis HABA, a déjà mis en œuvre un plan de redressement pour sortir de cette impasse.
Peu après la publication du rapport d’évaluation ayant conduit à sa suspension, l’UGDD a immédiatement pris des mesures pour régulariser sa situation. “Nous avions fourni tous les dossiers demandés par le MATD. Malheureusement, l’information n’a pas été transmise au ministre. C’est avec regret que nous avons appris la suspension de notre parti, qui est tout de même l’un des acteurs majeurs de la vie politique de notre pays,” déplore Pépé Francis HABA, président de l’UGDD.
Face à cet enjeu crucial, l’UGDD a organisé une réunion d’urgence afin de passer en revue tous les points de non-conformité soulevés par le MATD. “Nous avons identifié tous les griefs énumérés et discuté des actions à mettre en place. Notre objectif est de rassembler d’ici décembre tous les documents requis et de les fournir au MATD pour sortir de cette situation,” a-t-il précisé.
Dans un élan de solidarité, Pépé Francis HABA a également adressé un message aux autres partis suspendus : “Redoublez d’efforts, tenez des réunions de crise pour identifier précisément les manquements relevés par le MATD, et soumettez les éléments demandés dans les délais.” Le président de l’UGDD a en outre reconnu les lacunes dans la transmission des informations ainsi que dans le respect de la charte des partis politiques, des points clés à améliorer pour éviter une sanction définitive.
Le mois de décembre s’annonce décisif pour l’UGDD et les autres partis concernés. Ils devront prouver leur capacité à se conformer aux normes imposées, car au-delà de janvier 2025, le risque de dissolution pourrait mettre fin à leur participation dans la vie politique nationale. Une situation qui rappelle l’importance, pour les partis, de respecter les engagements administratifs pour assurer leur survie dans un paysage politique en quête de rigueur et de transparence.
Mamadouba CAMARA