Lors de l’Assemblée générale du RPG Arc-en-ciel ce samedi 21 septembre 2024, Lansana Komara, membre influent du bureau politique du parti, a pris fermement position contre les récentes accusations visant l’ancien président Alpha CONDÉ. Ce dernier est accusé de préparer un coup d’État pour reprendre le pouvoir au CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement).
Lansana KOMARA a dénoncé ces accusations, qu’il qualifie de « spéculations infondées », tout en rappelant l’engagement de son parti en faveur de la voie démocratique. Selon lui, le RPG Arc-en-ciel, qui a dirigé la Guinée pendant plus d’une décennie avant d’être renversé par un coup d’État militaire le 5 septembre 2021, a toujours privilégié le respect des urnes.
« Ce qu’ils racontent sur nous ne reflète en rien les valeurs que nous défendons au RPG. Les accusations qui relèvent d’une autre époque doivent cesser. Nous avons toujours lutté à travers les urnes et ce n’est pas maintenant que nous allons changer cette ligne de conduite », a martelé KOMARA.
En défendant vigoureusement Alpha CONDÉ, KOMARA a affirmé que l’ancien chef de l’État n’a jamais eu l’intention de reprendre le pouvoir par des moyens illégitimes. « Le président Alpha n’a jamais fait une telle chose et ne le fera pas. Nous voulons revenir au pouvoir, si Dieu le veut, par les urnes, de manière démocratique et non avec les armes. »
Sur le plan électoral, Lansana KOMARA s’est montré sceptique quant à la tenue de scrutins justes et équitables dans le climat politique actuel. Selon lui, tant que l’espace politique reste verrouillé, une compétition électorale équitable est impossible.
« Ils parlent d’élections, mais il n’y aura pas d’élection véritable si les conditions de libre participation des candidats ne sont pas réunies. L’espace politique est verrouillé, et tant qu’il ne sera pas libéré, il ne peut y avoir de compétition équitable », a-t-il affirmé.
KOMARA a conclu en appelant à une plus grande transparence et à une participation inclusive dans le processus électoral. Il a insisté sur le fait qu’une élection crédible en Guinée ne pourra avoir lieu sans un respect strict des engagements démocratiques, soulignant que « on ne peut pas être juge et parti à la fois. »
Mamadouba CAMARA