Dans une démarche visant à rationaliser les dépenses publiques et à moderniser l’administration, le gouvernement de transition a pris une décision radicale : exclure du fichier de la fonction publique tous les agents n’ayant pas effectué leur biométrie. Cette mesure, qui entrera en vigueur à la fin du mois de juillet, a été annoncée par le Ministre du Travail et de la Fonction Publique, François BOUROUNO.
Une décision pour une administration performante :
Le Ministre François BOUROUNO a expliqué que cette décision découle de la volonté du gouvernement de jeter les bases d’une administration plus performante et efficace. » À partir de fin juillet, tous ceux qui ne feront pas la biométrie ne pourront pas obtenir leurs salaires « , a-t-il précisé. L’objectif est de s’assurer que tous les agents de l’État sont bien enregistrés et que les paiements sont effectués de manière transparente et contrôlée.
Rationalisation des dépenses publiques :
Cette mesure s’inscrit dans une série de réformes visant à rationaliser les dépenses publiques. En exigeant la biométrie, le gouvernement espère éliminer les agents fantômes et autres irrégularités qui plombent le budget de l’État. En effet, l’absence de contrôle rigoureux a souvent permis à des individus de percevoir des salaires indûment, créant ainsi un fardeau financier pour le trésor public.
Réactions et impacts :
La décision de ne plus payer les agents non biométrisés suscite des réactions mitigées. Si certains saluent une initiative nécessaire pour moderniser l’administration publique, d’autres craignent les conséquences pour les agents qui, pour diverses raisons, n’ont pas encore pu se soumettre à la biométrie. Des voix s’élèvent déjà pour demander des délais supplémentaires ou des mesures d’accompagnement pour faciliter le processus d’enregistrement biométrique.
La mesure annoncée par le ministre François BOUROUNO marque un tournant dans la gestion de la fonction publique. En excluant du fichier de la fonction publique les agents non biométrisés, le gouvernement de transition entend assainir les finances publiques et améliorer l’efficacité de l’administration. Reste à voir comment cette mesure sera accueillie par les agents concernés et si elle permettra d’atteindre les objectifs fixés par les autorités.
Mamadouba CAMARA
