Élections européennes: La poussée à droite d’après les sondages s’est confirmée, au détriment des centristes-libéraux, en net recul et des écologistes, qui n’ont pas réussi à résister
C’était Dimanche soir à 23 heures en Italie que les derniers bureaux de vote ont été fermé. Les résultats des élections au Parlement européen sont quasiment définitifs.
Plus que la dissolution de l’Assemblée nationale en France, c’est la recomposition du paysage politique au Parlement qui frappe le plus les Européens. Toutes les tendances de la droite ont progressé dans ce nouvel hémicycle européen. Le nombre de députés augmente de 15 sièges pour atteindre 720, et profite à tous les partis de droite.
Le premier d’entre eux est surtout la droite traditionnelle, le Parti populaire européen (PPE). Ce parti de centre-droit comprend les Polonais de Donald Tusk, les chrétiens-démocrates allemands d’Ursula von der Leyen ou encore le PP espagnol et Forza Italia. Il augmente son score de treize sièges et reste le premier parti du Parlement, celui qui décidera de la future coalition majoritaire.
Dans les partis plus à droite, certains se prennent à imaginer pouvoir faire partir de cette coalition, ce qui semble illusoire malgré les bons scores réalisés par les souverainistes et l’extrême droite. C’est par exemple le cas du Hongrois Viktor Orban qui rêvait de ce scénario, d’une union de toutes les droites. Mais son parti, le Fidesz, a perdu des plumes lors de ce scrutin.
Il faut indiquer que l’autre parti, ce sont les centristes-libéraux, qui perdent un cinquième de leurs sièges. Mais en additionnant ces trois partis, centre-droit, socialistes et centristes, on dépasse les 400 députés, largement au-delà des 360 sièges nécessaires pour obtenir la majorité. Au cas où ces alliances seraient reconduites, le nouveau Parlement connaîtrait malgré tout une certaine stabilité.
Mamadouba CAMARA