La poursuite du procès du 28 septembre avance avec Mamoudou Conté, victime de cet triste événement.
Dans sa déposition, il précise : « Je suis du parti et nous avons fait une mobilisation pour aller au stade à 7 heures… Nous sommes allés jusqu’à Pharma Guinée où nous avons trouvé des militaires et des policiers. Ils nous ont dit qu’on ne va pas passer, parce que si nous partons au stade, ils vont nous tuer pour rien. Mais, on ne pouvait rien comprendre à ce moment-là. Donc, nous avons forcé pour passer. C’était aux environs de 9 heures 30 minutes. Nous sommes venus trouver que la porte du stade était ouverte et nous sommes entrés dans le stade. Nous sommes partis nous arrêter sur la pelouse. On a entendu les tirs, puis j’ai vu quelqu’un venir fermer une des portes qui mènent à la pelouse. Ensuite les militaires sont entrés en tirant. C’était des bérets rouges et des hommes qui avaient des mouchoirs rouges à la tête. J’ai vu qu’ils bastonnaient des gens. Il y a une débandade, les gens courraient partout pour essayer de sortir. Mais, c’était difficile. Heureusement, par la grâce de Dieu, j’ai pu sortir de là. Et, quand je suis sorti, je suis venu m’adosser au mur pour voir les crimes qui se commettaient à l’intérieur du stade. Il y avait une femme qui pleurait à quelques dix mètres de moi, un homme coiffé de mouchoirs rouges et de coris est venu avec un couteau et l’a égorgée. Cette même personne est venue trouver un jeune essoufflé et coucher au sol, elle a poignardé ce dernier à la tête. Cet homme coiffé de mouchoirs rouges et de coris regardait les gens qui étaient essoufflés pour les tuer. Nous étions adossés au mur, quand on a vu cette scène, on s’est que nous n’aurons pas la vie sauve ici. Ceux qui étaient au niveau du portail criaient et finalement ils sont tombés. C’est sur ces gens que nous qui étions adossés au mur pour sortir de la cour. Quand nous sommes sortis de la cour, on a trouvé des policiers et des gendarmes. Ceux-ci nous ont arrêté pour nous fouiller et récupérer nos objets. Moi c’est mon téléphone NOKIA qu’ils ont pris. Après ça, nous sommes allés dans la salle du palais des sports. Là-bas, il y avait des bérets qui faisaient des femmes ce qu’ils veulent. Celui qui était près de la porte tenait son fusil d’une main en l’air et il violait une femme. Il tire et viole la femme qui était courbée. Ainsi, nous avons fui pour aller dans le terrain annexe pour sortir vers Landréah. Mais, nous avons trouvé que les militaires ont tiré sur un fil électrique qui est tombé au niveau de cette porte. Ils avaient aussi installé des pointes. Plusieurs personnes qui voulaient sortir ont été blessées par ces pointes », a expliqué Mamoudou Conté.
En attendant la suite de ce procès, restez connecter sur votre site d’information www.lereveil224.info pour en savoir plus.
Mamadouba CAMARA pour lereveil224.info
Tél : 628 51 87 85