La Guinée est en deuil après la mort tragique de Younoussa BAH, un jeune apprenti tôlier de 16 ans, abattu ce lundi 6 janvier 2025 lors des manifestations des Forces vives contre le CNRD. Ces manifestations, organisées pour réclamer un retour à l’ordre constitutionnel, ont une fois de plus été marquées par des violences, laissant une famille dévastée par une perte brutale et inexplicable.
Selon les témoignages de ses proches, Younoussa n’était pas impliqué dans les manifestations. Sa mère, Hadja Mariama Toupé BAH, bouleversée par cette tragédie, raconte les derniers moments de cette journée fatidique. « Il m’avait appelée plus tôt pour me dire qu’il resterait au garage où il travaillait. À 17h, on m’a informée qu’il avait été blessé. Quelques minutes plus tard, un autre appel m’a appris qu’il était décédé », confie-t-elle, le cœur brisé.
Les circonstances de sa mort soulèvent de nombreuses interrogations. La famille accuse les forces de l’ordre d’avoir tiré délibérément sur le jeune garçon, un acte qu’ils qualifient d’injustifiable. Cette accusation résonne comme un cri de douleur dans un pays où les violences lors des manifestations deviennent récurrentes, mettant en danger les vies innocentes.
Malgré l’immense douleur, Hadja Mariama Toupé BAH s’efforce de puiser sa force dans sa foi, tout en exigeant justice pour son fils. « Je ne pardonnerai jamais à ceux qui ont ôté la vie de mon enfant », déclare-t-elle avec fermeté. Elle appelle également les autorités à lui restituer le corps de son fils, actuellement à l’hôpital d’Entag, afin de procéder à son inhumation.
La mort de Younoussa BAH symbolise une fois de plus les conséquences tragiques des tensions politiques en Guinée. Elle interpelle sur la nécessité de protéger les citoyens, particulièrement les jeunes, et de privilégier des solutions pacifiques pour éviter que d’autres familles ne subissent le même sort.
Mamadouba CAMARA
