L’École en Péril : Urgence Face aux Violences sur Mineurs

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La communauté éducative de Conakry est en émoi après deux drames survenus dans la commune de Kagbelen en l’espace d’un mois. Des actes de violence effroyables ont coûté la vie à deux jeunes écolières, mettant en lumière l’insécurité alarmante dans les établissements scolaires.

Le 21 décembre 2024, M’mahawa CAMARA, 6 ans, élève en première année, a été retrouvée morte dans les toilettes de son école. Son corps ligoté soulève des questions sur les circonstances tragiques de son décès. Ce drame fait écho à celui d’Aïcha BAH, 8 ans, survenu le 14 novembre dernier. Victime d’un viol avant d’être assassinée, la fillette était élève dans une école franco-arabe de la même localité.

Ces tragédies secouent non seulement les familles endeuillées, mais aussi l’ensemble du système éducatif guinéen. Le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Jean Paul CEDY, a exprimé sa profonde indignation face à cette recrudescence de violences dans les écoles. « Il est inadmissible que des enfants perdent la vie dans un lieu censé être un sanctuaire d’apprentissage et de protection », a-t-il déclaré.

Dans un communiqué officiel, il a tenu à rappeler que la sécurité des élèves relève directement de la responsabilité des chefs d’établissements. Toute négligence expose ces derniers à des poursuites civiles et pénales, conformément à la législation en vigueur. « Je vous invite à renforcer les mesures de sécurité dans vos établissements et à redoubler de vigilance pour protéger nos enfants », a-t-il insisté.

Face à cette situation, des interrogations persistent : comment de tels drames ont-ils pu se produire dans des concessions scolaires ? Pourquoi les dispositifs de surveillance semblent-ils insuffisants ? Ces questions appellent des réponses urgentes et des actions concrètes pour restaurer la confiance dans le système éducatif.

L’école, symbole de savoir et d’espoir, ne peut se transformer en un lieu de peur et de danger. Une mobilisation collective s’impose pour garantir aux élèves un environnement sécurisé et propice à leur épanouissement. Ces vies brisées doivent être le point de départ d’un sursaut national pour protéger ceux qui incarnent l’avenir du pays.

Mamadouba CAMARA

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