La Guinée vient de franchir une nouvelle étape dans sa politique de modernisation des infrastructures. Ce lundi 22 décembre 2025, le Premier ministre, Bah Oury, a présidé la cérémonie officielle de lancement des travaux de construction et de bitumage de la route nationale numéro 29 reliant Faranah à Dabola. Long de 109 kilomètres, cet axe stratégique, longtemps resté à l’état de piste, va enfin connaître le goudron, au grand soulagement des populations riveraines et des usagers.
Pour le chef du gouvernement, cet événement dépasse le simple cadre d’un projet routier. Il s’agit, selon ses propres mots, d’un symbole fort de la dynamique de transformation engagée par les autorités de la transition. « Je peux dire qu’aujourd’hui, la refondation prend vraiment le sens de sa profonde signification », a déclaré Bah Oury, saluant une avancée concrète vers un développement plus équilibré du territoire national.
Dans son allocution, le Premier ministre a insisté sur le rôle central des infrastructures routières dans la construction d’un État moderne et solidaire. Les routes, a-t-il expliqué, ne sont pas de simples ouvrages techniques, mais de véritables leviers de développement. Elles favorisent la circulation des personnes et des biens, rapprochent les communautés, stimulent les échanges économiques et renforcent la cohésion nationale. À ses yeux, investir dans les routes, c’est investir dans l’avenir du pays.
Bah Oury a également rappelé que ce projet s’inscrit dans une vision globale portée par le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Une vision ambitieuse, fondée sur l’interconnexion des territoires. « Le programme que nous suivons, défini par le président Mamadi Doumbouya, c’est de faire que chaque capitale régionale soit reliée à toutes les capitales préfectorales », a-t-il souligné, mettant en avant une approche spatiale et inclusive du développement.
La route Faranah–Dabola vient ainsi renforcer un réseau en pleine structuration. Le Premier ministre a cité, à titre d’exemples, les axes reliant Mamou, Faranah et Dabola, ainsi que la route Bissikrima–Dinguiraye, actuellement en cours de construction. Autant de projets qui traduisent la volonté des autorités de désenclaver les zones intérieures, longtemps marginalisées, et de créer des corridors économiques viables.
Au-delà de l’aspect infrastructurel, cette nouvelle route est porteuse d’espoir pour les populations locales. Elle promet une amélioration des conditions de transport, une réduction des coûts liés à la mobilité, un meilleur accès aux services sociaux de base et une valorisation accrue des potentialités agricoles et commerciales de la région. Pour les jeunes, elle ouvre des perspectives d’emplois, tant pendant la phase des travaux qu’après leur achèvement.
En lançant ce chantier, le gouvernement envoie un message clair : la refondation n’est plus un slogan, mais une réalité qui se matérialise sur le terrain. La route Faranah–Dabola devient ainsi un symbole du nouveau cap pris par la Guinée, celui d’un développement harmonieux, inclusif et tourné vers l’avenir, où chaque région compte et participe à l’édification nationale.
Mamadouba CAMARA
