À quelques heures de la journée nationale d’assainissement prévue ce samedi 6 décembre 2025, le Premier ministre Bah Oury hausse le ton et appelle l’ensemble de son gouvernement à une implication totale. Dans une note ferme mais empreinte de responsabilité collective, le chef du gouvernement rappelle que l’amélioration du cadre de vie n’est plus une option mais un impératif national.
Bah Oury insiste sur une réalité que vivent quotidiennement les Guinéens : la question de l’hygiène urbaine demeure l’un des défis les plus pressants du pays. Pour lui, cette opération d’assainissement doit être un moment de mobilisation exemplaire, capable de traduire dans les actes l’engagement affiché par les autorités. Il invite chaque ministre à prendre part, non pas symboliquement, mais activement, en se rendant sur le terrain aux côtés de leurs équipes.
La note gouvernementale est claire. La participation est obligatoire et chaque département doit mettre en place un dispositif interne pour assurer une présence réelle sur l’ensemble du territoire. Les ministères sont appelés à collaborer étroitement avec les services techniques, les collectivités locales et les structures de base. Il ne s’agit plus de déléguer ou de se contenter de superviser de loin. Bah Oury demande aux ministres de veiller personnellement à ce que leurs équipes soient mobilisées, visibles et engagées dans cette opération.
Cette volonté de responsabilisation traduit une orientation plus large de l’action gouvernementale : rapprocher l’administration du terrain, replacer l’intérêt commun au cœur des politiques publiques et montrer que le changement attendu par les populations commence par des actions concrètes. À travers cette journée d’assainissement, le gouvernement veut envoyer un signal fort : la propreté des villes et villages est une affaire d’État, mais aussi une responsabilité partagée.
Le Premier ministre rappelle que cette mobilisation doit refléter la détermination du gouvernement à offrir aux populations un environnement propre, digne et sain. Dans un contexte où les déchets encombrent trop souvent les rues et les marchés, l’enjeu est autant sanitaire que symbolique. Cela implique une discipline collective et une implication sans faille des autorités.
Par ailleurs, le ministère de l’Hydraulique et des Hydrocarbures a annoncé une mesure capitale pour garantir la réussite de cette journée : l’interdiction totale de la circulation de 7h00 à 13h00 sur toute l’étendue du territoire. Seules les ambulances, les véhicules de sécurité, les véhicules diplomatiques ainsi que les personnes munies d’une autorisation spéciale sont exemptées. Cette décision vise à permettre aux équipes d’assainissement, aux agents de l’État et aux citoyens d’intervenir dans de bonnes conditions, sans le désordre habituel du trafic.
À travers cette initiative, le gouvernement veut donner l’exemple et instaurer une nouvelle culture citoyenne où chacun se sent concerné par la salubrité de son cadre de vie. La journée du 6 décembre pourrait ainsi devenir un tournant, si la mobilisation est effective et suivie d’efforts durables. Les regards se tournent désormais vers les ministres, les services publics et les citoyens, qui devront démontrer que la propreté nationale est l’affaire de tous.
Mamadouba CAMARA
