Tomber sept fois, se relever huit

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Dans la vie, personne n’avance sans trébucher. Personne ne construit un avenir solide sans connaître des moments d’abattement, de doute ou même de désespoir. Pourtant, ceux qui réussissent ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ceux qui ont appris à se relever encore et encore. Cette sagesse ancienne, « Tomber sept fois, se relever huit », n’est pas seulement un proverbe : c’est une philosophie, une manière de survivre et de progresser malgré les tempêtes.

Tomber fait partie de l’existence humaine. Les échecs, les erreurs, les retards, les portes qui ne s’ouvrent pas, les projets qui s’effondrent… tout cela arrive, partout, à tous, quel que soit le niveau d’éducation, de richesse ou de talent. Ce qui change la trajectoire d’une personne, ce n’est pas la chute, mais la réaction après la chute. Certains restent au sol, paralysés par la peur ou la honte. D’autres, même blessés, choisissent de se remettre debout et d’avancer avec les forces qui leur restent.

Dans nos réalités africaines, où les obstacles sont souvent plus durs et les opportunités plus rares, la capacité de se relever devient essentielle. Beaucoup de jeunes portent des responsabilités lourdes très tôt, affrontent des situations économiques difficiles ou des échecs qui auraient découragé plus d’un. Et pourtant, on voit des femmes qui repartent après avoir perdu un commerce, des hommes qui recommencent après avoir échoué à un concours, des étudiants qui persistent malgré les difficultés familiales. C’est cette résilience silencieuse qui fait la force du continent.

Se relever demande du courage, mais aussi de l’humilité. Car il faut reconnaître la chute, accepter la douleur, analyser ce qui n’a pas fonctionné et trouver un nouveau chemin. Ceux qui se relèvent comprennent que la vie n’est pas linéaire. Que les détours sont parfois nécessaires. Que les retards ne sont pas des condamnations, mais des leçons. Ils transforment la blessure en énergie, la déception en stratégie, l’échec en apprentissage.

Se relever, c’est aussi refuser de laisser les autres écrire ton histoire. Le regard critique de l’entourage, les jugements rapides, les comparaisons injustes peuvent décourager. Mais la personne qui se relève sait que son combat est personnel. Ce n’est pas la société qu’elle doit impressionner, mais elle-même. Reprendre la route après chaque chute prouve une chose essentielle : tu crois encore en ce que tu peux devenir.

La vie ne demande pas la perfection, elle demande la persévérance. Elle ne récompense pas ceux qui avancent sans difficulté, mais ceux qui avancent malgré la difficulté. Tomber sept fois ne fait pas de toi un perdant. C’est rester au sol qui t’empêcherait d’aller plus loin. À chaque fois que tu te relèves, tu deviens plus fort, plus lucide, plus préparé pour la suite.

Souviens-toi : la chute n’est pas la fin. Elle est une pause. Une réorientation. Une preuve que tu es humain. Ce qui compte, c’est ce huitième pas — celui qui témoigne de ta détermination à continuer le voyage.

Par Mamadouba CAMARA
Rédacteur en Chef – www.lereveil224.info

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