Paris se lève pour la protection de l’enfance : une mobilisation nationale à l’approche du 20 novembre

À Paris, l’émotion s’est mêlée à la détermination lorsque plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues ce samedi pour dénoncer les violences faites aux enfants et aux adolescents. À l’appel de soixante-dix-sept organisations engagées dans la défense des droits de l’enfant, la capitale française a résonné de messages forts, portés aussi bien par des associations, des éducateurs, des familles que par d’anciens mineurs victimes qui ont choisi de ne plus se taire.

À quelques jours de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée le 20 novembre, cette mobilisation n’a pas seulement touché Paris. Dans une quarantaine de villes à travers la France, des rassemblements similaires ont donné de l’ampleur à un cri national visant à interpeller les autorités sur l’urgence d’agir. À Bruxelles, la solidarité a également vibré avec une marche rassemblant des citoyens déterminés à faire de la lutte contre les violences infantiles un combat international.

Dans les rues parisiennes, les pancartes brandies par les manifestants insistaient sur des messages simples, mais puissants : protéger, écouter, accompagner et prévenir. Beaucoup ont dénoncé le silence qui entoure encore trop souvent les violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou institutionnelles. D’autres ont rappelé que les enfants victimes restent souvent sans soutien réel, faute de moyens, de structures adaptées ou de mécanismes de signalement efficaces.

Les organisateurs espèrent que cette mobilisation, massive et coordonnée, servira d’électrochoc pour les décideurs et contribuera à renforcer les politiques publiques de protection de l’enfance. Ils plaident notamment pour un meilleur encadrement du secteur éducatif, une formation renforcée des professionnels et une réelle prise en charge psychologique des victimes.

À l’approche du 20 novembre, cette journée de mobilisation résonne comme un rappel : la protection de l’enfance est un devoir collectif. Chaque voix qui s’élève participe à briser le silence et à construire une société où les enfants ne sont plus vulnérables, mais écoutés, protégés et accompagnés.

Mamadouba CAMARA