Présidentielle 2025 : Amadou Thierno Diallo crie à l’injustice et accuse la Cour suprême d’un effacement administratif

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La scène politique guinéenne traverse une zone de turbulences depuis la publication de la liste officielle des candidats admis pour la présidentielle du vingt huit décembre. Parmi ceux qui se disent lésés figure Amadou Thierno Diallo, ancien ministre de la Coopération et de l’Intégration africaine. Le candidat de l’Union des Guinéens pour le Développement est monté au créneau ce vendredi quatorze novembre à Conakry, dénonçant un traitement qu’il juge opaque et contraire aux principes démocratiques.

Selon ses explications, la Cour suprême a rendu une décision qui, non seulement l’exclut de la course, mais qui le place dans ce qu’il qualifie d’un vide administratif inquiétant. Aucun document officiel publié le neuf novembre ne mentionne son dossier, ni dans la liste des candidatures validées, ni dans celle des irrecevables, ni même dans la liste des retraits. Une absence totale qui, pour lui, s’apparente à une forme d’effacement.

Face aux journalistes, il a fustigé ce qu’il considère comme un grave dysfonctionnement. Pour lui, cette situation n’a rien à voir avec une question d’éligibilité ou de conformité. Il insiste sur le fait que son dossier n’a pas été rejeté pour irrégularité mais qu’il a tout simplement été ignoré. Il affirme que cette manière de procéder fragilise l’idée même d’un processus électoral crédible.

Amadou Thierno Diallo estime que la justice n’a fourni aucune justification solide pour rejeter son recours. Il affirme que cette décision porte atteinte non seulement à son droit politique, mais également à celui de tout citoyen qui espère participer un jour à la vie institutionnelle du pays. Il met en garde contre un précédent qu’il juge dangereux, puisqu’il pourrait exposer n’importe quel candidat à une exclusion sans explication publique.

Sa prise de parole s’ajoute à d’autres contestations déjà exprimées autour de cette élection, accentuant les interrogations sur la conduite du processus. À quelques semaines du scrutin, sa dénonciation vient rappeler la nécessité d’une transparence totale pour préserver la confiance du public dans les institutions.

Mamadouba CAMARA

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