Un nouveau rebondissement vient relancer le débat autour du non-enrôlement de l’ancien Premier ministre guinéen, Cellou Dalein Diallo, sur les listes électorales. Ses avocats ont saisi la Cour de justice de la CEDEAO pour dénoncer ce qu’ils qualifient de « refus arbitraire » de l’inscrire dans le fichier électoral national.
Face aux interprétations laissant croire que cette démarche aurait pour but de permettre à l’opposant historique de participer à la présidentielle du 28 décembre 2025, la direction nationale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu à apporter des clarifications.
Dans un communiqué diffusé par sa Cellule de communication, le parti dément toute volonté de son leader de briguer la magistrature suprême à travers cette procédure.
L’UFDG insiste sur le fait que cette action vise avant tout à défendre les droits civiques et politiques de son président. « Sa plainte vise exclusivement à dénoncer une violation manifeste de ses droits civiques et politiques et à obtenir réparation, notamment sa réinscription en tant que citoyen guinéen dans le fichier électoral », souligne le communiqué.
Le parti écarte également toute intention de participer au scrutin présidentiel prévu en décembre. « Cette saisine n’a nullement pour objet de permettre une participation à la mascarade électorale du 28 décembre 2025, à laquelle l’UFDG et ses alliés ont clairement décidé de ne pas s’associer », martèle la formation politique.
Enfin, l’UFDG rappelle une nuance essentielle entre le droit et son exercice : « Être inscrit sur une liste électorale ne signifie pas une volonté de se porter candidat ou même de voter. » Une manière pour le parti de réaffirmer que la démarche engagée par Cellou Dalein Diallo s’inscrit dans une logique de justice et non de stratégie électorale.
Mamadouba CAMARA