Bamako sous tension : les puissances occidentales évacuent leurs ressortissants face à la menace djihadiste

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Une onde d’inquiétude secoue la capitale malienne. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont ordonné, cette semaine, l’évacuation de leur personnel diplomatique non essentiel et des familles de leurs employés, invoquant une détérioration rapide de la situation sécuritaire. Bamako, déjà fragilisée par un blocus djihadiste sur les importations de carburant, vit désormais sous la menace d’un isolement total.

Le département d’État américain a été le premier à réagir, en demandant à ses employés non essentiels et à leurs proches de quitter le territoire « en raison des risques sécuritaires accrus ». Dans la foulée, le gouvernement britannique a pris une mesure similaire, annonçant le retrait temporaire du personnel non indispensable de son ambassade à Bamako.

Quelques jours plus tôt, l’ambassade des États-Unis avait déjà exhorté les ressortissants américains à quitter immédiatement le Mali. Elle justifiait cet appel par la pénurie de carburant, la fermeture des écoles et universités, et la proximité du conflit entre les forces gouvernementales et les groupes armés dans les environs de la capitale.

Sur le terrain, la situation est de plus en plus critique. Des camions-citernes transportant du carburant ont été incendiés, aggravant une crise énergétique qui paralyse progressivement les activités économiques et sociales du pays.

Face à ce climat de tension, plusieurs autres nations, dont l’Italie, l’Allemagne, le Canada et l’Espagne, ont emboîté le pas à Washington et Londres, conseillant à leurs ressortissants de quitter le Mali sans délai.

Alors que le régime de transition tente de maintenir le contrôle, le blocus djihadiste pèse lourdement sur l’approvisionnement du pays. Les habitants de Bamako vivent au rythme des coupures, de la flambée des prix et d’une insécurité grandissante.

La communauté internationale observe la situation avec inquiétude, redoutant un nouvel épisode de déstabilisation dans une région déjà fragilisée par la montée du terrorisme et les tensions politiques persistantes.

Mamadouba CAMARA

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