Accident de Singleton : la famille de la victime choisit le pardon

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Le procès de l’accident de circulation impliquant l’artiste Mohamed Seydouba Bangoura, plus connu sous le nom de Singleton, a pris une tournure particulière ce mardi. Devant le tribunal, la famille Traoré, touchée par la perte tragique de l’un des siens, a choisi la voie la plus difficile, mais aussi la plus grande : celle du pardon.

« Le défunt ne peut plus revenir, nous sommes donc obligés d’accepter », a déclaré le représentant de la famille, des mots lourds de douleur mais porteurs d’une sagesse rare. Ce geste, fruit de la médiation de plusieurs sages, rappelle que même au cœur des blessures les plus profondes, l’humanité peut triompher de la rancune.

Mais ce pardon n’efface pas toutes les interrogations. La partie civile, estimant que des zones d’ombre subsistent, a réclamé l’audition de témoins supplémentaires et la présentation des permis de conduire de Singleton et de son épouse. Pour ses avocats, certaines réponses essentielles manquent encore, et la vérité doit être pleinement établie.

La défense, de son côté, a fermement rejeté ces requêtes, tandis que le parquet s’est montré ouvert à l’audition de nouveaux témoins. Le débat judiciaire reste donc vif, entre la volonté de tourner la page et l’exigence de transparence.

Au-delà du procès, cette affaire met en lumière deux forces contraires mais complémentaires : le besoin de justice et la puissance du pardon. La douleur d’une famille, transformée en un acte de réconciliation, nous rappelle que le pardon n’efface pas la vérité, mais il ouvre un chemin vers la paix intérieure.

Dans une société souvent marquée par la colère et la vengeance, ce geste rare de la famille Traoré nous interpelle tous. Car pardonner ne signifie pas oublier, mais choisir de ne pas laisser la haine dicter l’avenir.

Mamadouba CAMARA

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