Dans le cadre de la réforme ambitieuse de son système judiciaire, le ministère guinéen de la Justice et des Droits de l’Homme a officiellement lancé, ce vendredi 20 juin 2025, un appel à candidatures pour le recrutement de cent (100) auditeurs de justice. Cette opération s’inscrit dans une dynamique de refondation profonde de l’appareil judiciaire du pays.
À travers ce concours, qui se déroulera au Centre de Formation Judiciaire, les autorités entendent injecter du sang neuf dans une magistrature en pleine mutation, avec des objectifs clairs : renforcer l’efficacité, garantir l’indépendance des juges et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires.
Un concours sélectif, fondé sur l’excellence et l’éthique
Pour être éligibles, les candidats devront remplir plusieurs critères stricts : être de nationalité guinéenne, avoir au plus 35 ans à la date de dépôt de candidature, jouir de leurs droits civiques, présenter une moralité irréprochable, détenir au minimum un Master ou une Maîtrise en droit, et être reconnus aptes physiquement.
Fraude interdite, sanctions sévères prévues
Dans un souci de transparence et de rigueur, le ministère met en garde contre toute tentative de fraude. Le Code pénal guinéen, notamment ses articles 686 à 688, prévoit des sanctions sévères allant jusqu’à trois ans de prison et plusieurs millions de francs guinéens d’amende. Toute tentative de tricherie, même non aboutie, sera poursuivie avec la même fermeté que l’infraction elle-même.
Un pas décisif vers une justice plus crédible
Ce recrutement massif représente bien plus qu’un simple concours. Il marque une étape cruciale dans la volonté du gouvernement de bâtir une justice indépendante, crédible et proche des réalités des citoyens. En formant une nouvelle génération de magistrats compétents, éthiques et engagés, la Guinée se donne les moyens d’opérer un véritable tournant historique dans la gouvernance de son système judiciaire.
Mamadouba CAMARA