Guinée endeuillée : le monde syndical perd Abdoulaye Sow, une voix incontournable des luttes sociales

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La Guinée s’est réveillée ce mardi 2 décembre 2025 avec une nouvelle qui a traversé le pays comme un coup de tonnerre. Abdoulaye Sow, président de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) et secrétaire général de la FESABAG, est décédé des suites d’une courte maladie. Une disparition soudaine qui laisse un vide immense dans l’univers syndical, mais aussi dans la vie sociale nationale.

Figure incontournable des mouvements revendicatifs, Abdoulaye Sow était reconnu pour sa détermination, sa constance et sa capacité à porter la voix des travailleurs dans les moments les plus critiques. Qu’il s’agisse des revendications salariales, des négociations difficiles avec l’État ou des crises dans les secteurs stratégiques comme les finances, les banques ou l’éducation, son nom revenait toujours au premier plan. Il n’hésitait jamais à se tenir en première ligne, conscient que la défense des travailleurs était un combat quotidien, souvent difficile, mais indispensable.

Ceux qui l’ont côtoyé décrivent un homme calme dans les mots mais ferme dans les principes. Abdoulaye Sow savait écouter avant de parler, mais une fois qu’il prenait position, il le faisait avec une conviction qui forçait le respect, même chez ses adversaires. Sa capacité à réunir, à mobiliser et à maintenir un front syndical uni faisait de lui une figure respectée dans l’ensemble du pays.

La nouvelle de son décès a plongé non seulement l’USTG, mais aussi la FESABAG et l’ensemble du mouvement syndical guinéen dans une profonde consternation. Plusieurs acteurs du monde du travail ont déjà réagi, saluant la mémoire d’un « combattant infatigable », d’un « artisan du dialogue social », ou encore d’un « rempart contre l’injustice ». Pour beaucoup, sa disparition n’est pas seulement une perte humaine, mais un coup dur porté à la lutte syndicale elle-même.

Dans un contexte où les tensions sociales restent fréquentes et où les travailleurs se tournent régulièrement vers leurs organisations pour défendre leurs droits, l’absence d’un homme de son calibre se fera ressentir. Son expérience, sa connaissance des dossiers et son sens du compromis faisaient de lui un interlocuteur précieux dans les négociations nationales.

Alors que la Guinée enterre l’une de ses grandes voix syndicales, une question se pose désormais : qui pour prendre la relève ? Qui pour poursuivre les combats qu’il menait avec tant d’engagement ? S’il est encore trop tôt pour y répondre, une chose reste certaine : Abdoulaye Sow laisse derrière lui un héritage lourd à porter, mais aussi une voie tracée pour tous ceux qui croient que la justice sociale n’est pas un slogan, mais un devoir.

En attendant, la Guinée pleure un homme dont le départ rappelle une fois de plus la fragilité de la vie, mais aussi la force des convictions que l’on porte. Et au-delà des structures syndicales, c’est tout un pays qui rend hommage à l’un de ses défenseurs les plus constants.

Mamadouba CAMARA

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