Dans la vie, chacun finit par tomber. Parfois à cause de nos erreurs, parfois à cause des circonstances, parfois simplement parce que le destin décide de nous éprouver. Mais une chose est certaine : ce n’est pas la chute qui définit un être humain, c’est la manière dont il se relève. Les personnes qui réussissent ne sont pas celles qui n’ont jamais trébuché, mais celles qui refusent de rester au sol.
Une chute peut être brutale. Elle peut prendre la forme d’un échec professionnel, d’un projet qui s’effondre, d’une trahison inattendue ou d’un rêve qui prend trop de temps à se réaliser. Dans nos sociétés africaines où la pression sociale est forte, chaque échec est souvent vu comme une honte, un signe de faiblesse ou la preuve que “ce n’était pas pour toi”. Pourtant, cette vision est fausse. La chute n’est pas la fin. C’est une étape, parfois nécessaire, dans la construction de la force intérieure.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que personne ne connaît un parcours linéaire. Ceux qu’on admire aujourd’hui : entrepreneurs, artistes, sportifs, leaders ont tous traversé des moments sombres. Si on te racontait leurs débuts, tu serais surpris de voir combien de fois ils ont failli abandonner. Ce qui les a portés, ce n’est pas la facilité, mais leur capacité à transformer leurs chutes en leçons.
Lorsqu’on tombe, la première tentation est de se juger sévèrement : “Je ne suis pas à la hauteur”, “C’est trop difficile pour moi”, “Les autres y arrivent, pourquoi pas moi ?”. Mais ce discours intérieur est l’ennemi de la progression. La vérité, c’est que chaque chute t’offre une information précieuse : ce qui doit être revu, ce qui doit être renforcé, ce qui doit être compris. En réalité, la chute est un miroir, pas une condamnation.
Dans nos réalités où beaucoup avancent avec peu de moyens et beaucoup d’espoir, se relever devient un acte de résistance. Recommencer demande du courage. Revenir après un échec demande de la fierté. Se battre encore demande de la vision. Et chaque fois que tu te relèves, tu envoies au monde un message clair : tu n’as pas dit ton dernier mot.
Il faut cesser d’avoir peur de tomber. Il faut plutôt craindre de ne jamais essayer. La vie appartient à ceux qui osent, même maladroitement, même lentement. Celui qui avance finit toujours par atteindre son chemin, tandis que celui qui se cache derrière sa chute reste prisonnier de ce qu’il aurait pu devenir.
Souviens-toi : tu n’es pas défini par tes erreurs, mais par ta résilience. La chute ne raconte pas ton histoire. C’est la manière dont tu te relèves qui écrit la suite.
Par Mamadouba CAMARA
Rédacteur en Chef – www.lereveil224.info
