Procès du 28 septembre : la CPI relance la pression, le gouvernement réaffirme ses engagements

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Une délégation de haut niveau de la Cour pénale internationale, conduite par le procureur général adjoint Mame Mandiaye Niang, a été reçue ce mercredi 19 novembre 2025 par le Premier ministre Bah Oury. Cette visite intervient alors que le procès en appel des tragiques événements du 28 septembre 2009 peine toujours à démarrer, nourrissant inquiétudes et interrogations chez les victimes comme au sein de l’opinion.

Selon le ministre de la Justice, Yaya Kaïraba Kaba, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du partenariat officiel entre la République de Guinée et le Bureau du Procureur de la CPI, une collaboration destinée à assurer un suivi régulier de l’évolution du dossier. Il rappelle que l’objectif est de garantir que la seconde phase du procès, désormais devant la juridiction d’appel se déroule dans des conditions conformes aux engagements internationaux du pays.

Le procureur général adjoint, Mame Mandiaye Niang, a insisté sur la nécessité d’un contrôle rigoureux de cette nouvelle étape. Pour lui, la CPI veut s’assurer que la procédure complémentaire se poursuive sans interruption, avec la transparence nécessaire pour que les victimes obtiennent enfin justice. Il souligne que les discussions ont permis de réaffirmer la volonté commune de mener cette seconde phase à terme, loin des zones d’ombre et des lenteurs constatées ces derniers mois.

Ce renouvellement d’engagement intervient dans un contexte sensible. Plusieurs mois se sont écoulés depuis les condamnations en première instance, et la décision controversée de gracier l’un des principaux accusés, l’ancien chef de la junte Moussa Dadis Camara, continue d’alimenter les doutes. Beaucoup s’interrogent sur la cohérence d’une grâce prononcée alors même que l’appel n’a pas encore été examiné par la justice.

Face à ces inquiétudes, le Premier ministre Bah Oury a réaffirmé la détermination du gouvernement à soutenir pleinement le processus judiciaire. Pour lui, la collaboration avec la CPI est un levier essentiel pour renforcer la crédibilité de l’institution judiciaire guinéenne et consolider la confiance de la communauté internationale. Il assure que toutes les dispositions seront prises pour garantir la continuité et la bonne conduite des procédures, dans le strict respect des normes légales.

Alors que les victimes attendent la relance effective du procès en appel, cette visite de la CPI ravive l’espoir d’un processus judiciaire complet, équitable et apaisé.

Mamadouba CAMARA

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