Erasmus+ ouvre une nouvelle porte pour moderniser l’enseignement supérieur guinéen

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Ce Mercredi 19 novembre 2025, une session d’information consacrée au programme européen Erasmus+ a réuni à Conakry des cadres du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, ainsi que plusieurs responsables d’institutions universitaires. Organisée avec l’appui financier de l’Agence Française de Développement, cette rencontre avait pour ambition d’expliquer, de clarifier et surtout de démocratiser un mécanisme devenu incontournable dans la coopération universitaire mondiale.

L’objectif principal est clair : élargir la mobilité académique et permettre aux universités guinéennes de franchir un cap en se rapprochant des standards internationaux. Dans un contexte où la compétition pour la qualité de l’enseignement se renforce sur le continent, le pays mesure désormais l’importance de créer des passerelles avec les grandes institutions européennes. Erasmus+, considéré comme l’un des programmes de mobilité les plus performants au monde, offre une opportunité unique d’échanges, de formations et de partenariats structurants.

Au cours de la session, les représentants du MESRSI ont insisté sur la nécessité pour les universités guinéennes de saisir ce programme comme un levier de transformation. Ils ont rappelé que la mobilité ne se limite pas à l’envoi d’étudiants à l’étranger. Elle concerne aussi les enseignants, les chercheurs et les cadres administratifs. À travers des projets de coopération, des modules de formation et des partenariats d’innovation, Erasmus+ peut contribuer à renforcer les compétences locales et favoriser l’émergence d’un enseignement supérieur plus compétitif.

Les responsables universitaires présents ont également souligné l’intérêt de nouer des partenariats durables avec les institutions européennes. Pour beaucoup, cette ouverture représente une chance de moderniser leurs programmes, d’introduire de nouvelles méthodes pédagogiques et de consolider la qualité des diplômes délivrés en Guinée. Dans un pays où les attentes des jeunes en matière de formation professionnelle ne cessent de croître, l’intégration dans un réseau international est aujourd’hui perçue comme une voie nécessaire pour répondre aux exigences du marché du travail.

La présence de l’AFD, partenaire financier de cette initiative, témoigne de l’attention portée par les bailleurs au développement de l’enseignement supérieur guinéen. L’agence, engagée dans plusieurs projets structurants dans le pays, voit en Erasmus+ un instrument capable d’accompagner la Guinée vers une transformation durable de ses universités. L’ambition est d’aider à construire un système mieux connecté, mieux équipé et plus attractif pour les étudiants guinéens comme pour les partenaires internationaux.

À l’issue des échanges, un appel commun a été lancé : les universités doivent multiplier les initiatives pour préparer des dossiers solides, former leurs équipes aux exigences du programme et s’engager dans une dynamique proactive. Pour de nombreux participants, la session d’information n’est qu’un point de départ. Elle marque le début d’un processus qui pourrait, à terme, repositionner la Guinée sur la carte de la mobilité académique internationale.

Cette ouverture vers Erasmus+ apparaît donc comme un moment charnière. Elle traduit une volonté politique affirmée, soutenue par des partenaires techniques et financiers, pour offrir aux étudiants et chercheurs guinéens des horizons plus vastes. Si les engagements pris sont suivis d’efforts concrets, l’enseignement supérieur guinéen pourrait amorcer une transformation profonde, alignée avec les standards et les ambitions du monde académique contemporain.

Mamadouba CAMARA

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