Méditerranée : 1 700 vies perdues en 2025 selon le HCR

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Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants quittent leurs foyers en quête d’un avenir meilleur. En 2025, ce rêve a de nouveau viré au drame pour plus de 1 700 migrants morts ou portés disparus sur les routes maritimes de la Méditerranée et de l’Atlantique, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Ces chiffres glaçants confirment une tragédie qui se répète depuis plus d’une décennie. D’après le projet Missing Migrants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 33 000 personnes ont péri ou disparu en Méditerranée depuis 2014. Derrière ces statistiques, il y a des visages, des familles et des histoires brisées par le désespoir.

La Méditerranée reste la voie la plus meurtrière au monde pour les migrants, mais la route de l’Atlantique, reliant l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries, connaît une recrudescence alarmante. De plus en plus de jeunes, originaires notamment du Sénégal, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire, embarquent sur des pirogues de fortune, affrontant la faim, la soif et la mer déchaînée, dans l’espoir d’atteindre l’Europe.

Les organisations humanitaires dénoncent une indifférence croissante face à cette tragédie. Les opérations de sauvetage en mer se raréfient, les politiques migratoires se durcissent, et les réseaux de passeurs prospèrent dans l’ombre. « Tant que les causes profondes : pauvreté, chômage, instabilité politique ne seront pas traitées, ces drames continueront », avertit un responsable de l’OIM.

Face à cette hécatombe silencieuse, la communauté internationale est appelée à agir avec humanité et responsabilité, en offrant des alternatives sûres et légales à la migration irrégulière. Car derrière chaque embarcation, il y a un rêve, celui d’une vie digne, que la mer, trop souvent, engloutit.

Mamadouba CAMARA

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