Le processus de validation des candidatures pour la présidentielle guinéenne de décembre 2025 a livré ses premiers enseignements. Parmi les candidats indépendants, seuls deux noms ont franchi l’obstacle du parrainage imposé par le Code électoral : le Général Mamadi Doumbouya, actuel Président de la transition, et Mohamed Chérif Tounkara.
Selon les dispositions des articles 247 et suivants du Code électoral, chaque candidat indépendant devait présenter un nombre précis de parrainages issus de plusieurs circonscriptions administratives du pays. Un critère souvent décisif, qui a éliminé la plupart des prétendants avant même le début de la campagne.
Cette sélection stricte confirme la rigueur de la nouvelle loi électorale, mais soulève aussi des interrogations sur l’équité du processus. Si Mamadi Doumbouya bénéficie d’un appareil d’État consolidé et d’un réseau administratif étendu, Mohamed Chérif Tounkara apparaît, lui, comme une figure moins connue, mais déterminée à se faire une place sur l’échiquier politique national.
À mesure que la course vers le scrutin du 28 décembre s’intensifie, ces deux candidatures indépendantes symbolisent deux visions : celle d’un pouvoir en quête de légitimité démocratique, et celle d’une alternative citoyenne cherchant à émerger dans un paysage politique encore dominé par les grands partis traditionnels.
Une chose est sûre : cette étape du parrainage a déjà redéfini les contours de la bataille présidentielle.
Mamadouba CAMARA