Après trois jours de paralysie dans les universités publiques, le calme semble revenir sur les campus. Le Syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) a annoncé, ce jeudi 6 novembre 2025, la suspension de la grève qu’il avait déclenchée en début de semaine.
Cette décision a été prise à l’issue de négociations jugées « franches et constructives » avec le gouvernement, sous l’égide du Conseil national du dialogue social (CNDS) à Dixinn. Le syndicat, qui avait mobilisé ses membres autour de la revalorisation des conditions de travail et de rémunération, estime avoir obtenu des garanties suffisantes pour une reprise temporaire des activités.
Au cœur de leurs revendications figurait l’application du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SSG du 24 2024, un texte qui définit les nouvelles grilles salariales des enseignants-chercheurs et du personnel administratif de l’enseignement supérieur. Les articles 4, 5, 6, 8 et 13, considérés comme « essentiels » par le syndicat, concernent notamment les primes de recherche, les indemnités de fonction et les avancements de grade.
La suspension du mouvement devrait permettre une reprise normale des cours dans les universités, après plusieurs jours d’interruption qui avaient fortement perturbé les activités académiques, à seulement trois semaines de la rentrée universitaire.
Toutefois, le SNAESURS précise qu’il reste vigilant quant à la mise en œuvre effective des engagements pris par les autorités. Le syndicat prévient qu’il se réserve le droit de reprendre la grève « à tout moment » si les promesses gouvernementales ne se traduisent pas en actes concrets.
Cette trêve sociale offre donc un répit aux étudiants et enseignants, mais laisse entrevoir un climat d’attente et de prudence au sein de la communauté universitaire.
Mamadouba CAMARA