Plus de 1 000 morts à Dar es Salaam : la Tanzanie sous le choc d’une répression sanglante
La Tanzanie vit des heures sombres après les violents événements qui ont secoué Dar es Salaam ces derniers jours. Selon des sources fiables sur place, le bilan humain dépasserait largement le millier de morts, tandis que d’autres témoignages évoquent plusieurs milliers de victimes. Aucun chiffre officiel n’a pour l’instant été communiqué, mais le silence des autorités ne fait qu’accentuer l’inquiétude de la population.
Dans la capitale économique, la peur s’est installée. Des habitants racontent avoir entendu des tirs nourris, des explosions de gaz lacrymogènes et vu, parfois au seuil de leurs maisons, des corps sans vie abandonnés. « Ce n’était pas caché. Tout le monde a vu ce qui s’est passé », confie un témoin, encore sous le choc.
Face à ce drame, la société civile tente de s’organiser. Le principal parti d’opposition, Chadema, a mis en place une ligne téléphonique pour recenser les morts et les blessés. Une démarche qui vise à rétablir la vérité sur l’ampleur de cette tragédie, alors que les autorités gardent le silence.
À Dar es Salaam, la douleur est immense, et le pays tout entier s’interroge : comment la Tanzanie, longtemps considérée comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Est, a-t-elle pu basculer dans une telle spirale de violence ?
Mamadouba CAMARA