Paul Biya : 43 ans de règne au Cameroun, une frise chronologique

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À 92 ans, Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, brigue un huitième mandat lors de l’élection du 12 octobre 2025. Voici un retour sur les moments marquants de son long parcours à la tête du pays.

6 novembre 1982

Paul Biya succède à Ahmadou Ahidjo
Après la démission surprise d’Ahmadou Ahidjo, Paul Biya devient le deuxième président de la République du Cameroun.

1984

Tentative de coup d’État
Une tentative de putsch militaire secoue le pays. Paul Biya réprime l’insurrection et consolide son pouvoir.

1990

Ouverture au multipartisme
Sous la pression populaire et internationale, une loi rétablit le multipartisme. Le RDPC reste dominant, mais l’opposition émerge, notamment avec le Social Democratic Front (SDF).

1992

Première présidentielle pluraliste
Paul Biya est officiellement élu avec 39,9 % des voix. L’opposition, menée par John Fru Ndi, dénonce des fraudes massives.

2004

Réélection contestée
Biya remporte l’élection avec plus de 70 % des suffrages. L’opposition crie à nouveau à la fraude.

2008

Révision constitutionnelle
La limitation des mandats présidentiels est supprimée, ouvrant la voie à une présidence à vie. Cette décision provoque des manifestations durement réprimées.

2011

Nouveau mandat
Paul Biya est réélu avec 77,9 % des voix. Il devient l’un des doyens des chefs d’État africains.

2016 – aujourd’hui

Crise anglophone
Des revendications d’enseignants et d’avocats dans les régions anglophones dégénèrent en conflit armé. La crise reste l’un des défis majeurs de son régime.

2018

7ᵉ mandat présidentiel
À 85 ans, Paul Biya est réélu avec 71 % des suffrages. L’opposition, emmenée par Maurice Kamto, rejette les résultats.

2025

Candidature pour un 8ᵉ mandat
À 92 ans, Paul Biya se lance à nouveau dans la course, face à 11 autres candidats. Son long règne cristallise toujours autant d’espoirs et de critiques.

Une figure historique, entre continuité et controverse

Avec plus de quatre décennies au pouvoir, Paul Biya est à la fois salué par ses partisans pour la stabilité qu’il incarne et critiqué par ses adversaires pour sa longévité et son incapacité, selon eux, à répondre aux aspirations d’une jeunesse majoritaire au Cameroun.

Mamadouba CAMARA

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