Présidentielle au Cameroun : le gouvernement hausse le ton à la veille de la campagne

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À Yaoundé, l’atmosphère politique s’électrise à l’approche de la présidentielle prévue le 12 octobre. À trois jours du lancement officiel de la campagne, le gouvernement a adressé une mise en garde ferme aux acteurs politiques, en particulier aux candidats en lice.

Mercredi 24 septembre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a averti que « aucun désordre avant, pendant et après le jour du vote ne sera toléré ». S’adressant aux responsables locaux de l’administration et aux forces de défense et de sécurité, il a dénoncé l’existence de « candidats avec des agendas cachés », accusés de vouloir instrumentaliser l’élection pour « défier l’autorité de l’État, prêcher la violence et provoquer des remous sociaux ».

Le ministre a prévenu que toute tentative de perturbation sera réprimée : « Force restera à la loi et aucun écart de comportement ne sera toléré. »

Ces déclarations interviennent alors que, dans les rangs de l’opposition, des discussions sont en cours pour désigner un candidat unique face au président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies. Mais là encore, Paul Atanga Nji a été catégorique : la désignation éventuelle d’un candidat consensuel « n’entraînera aucune conséquence sur l’organisation matérielle du vote ».

Dans un contexte marqué par des tensions latentes et une opposition fragmentée, le ton ferme du gouvernement souligne sa volonté d’afficher une maîtrise totale du processus électoral.

Mamadouba CAMARA

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